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The Amazing Spider-Man 2 : cinq raisons de regretter l’échec du film

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Après un premier épisode plutôt correctement accueilli et qui a connu un énorme succès en salles avec 750 millions de dollars de recettes, ce deuxième épisode se centrait cette fois-ci sur la lutte de Spider-Man contre Electro, super-vilain capable de contrôler l’électricité, et sur la naissance de son antagonisme envers le Bouffon Vert, alter ego de son ancien ami Harry Osborn (Dane DeHaan). Si le succès populaire était encore une fois au rendez-vous, avec dans l’ensemble des résultats financiers quasi identiques au premier volet (758 millions contre 709 millions de dollars de recettes, 2,5 millions d’entrées en France contre 2,3 pour le premier), la machine The Amazing Spider-Man semble s’être grippée. Multiples réécritures qui ont conduit à la disparition de certains rôles, pressions de la part de Sony, lassitude exprimée par Andrew Garfield quant à son rôle dans ce qui devait être une nouvelle trilogie… les mauvaises nouvelles se sont accumulées et se sont concrétisées par des retours très mitigés, aussi bien des critiques professionnels que des fans de la saga. L’affaire du hack de Sony, qui a révélé de multiples informations quant à des tractations entre Sony et Marvel pour une utilisation future de Spidey dans le Marvel Cinematic Universe, a précipité la fin prématurée de ce reboot, qui ne connaîtra pas de troisième suite.
Peu importent les défauts et les faiblesses du film, l’échec de The Amazing Spider-Man : le destin d’un héros est quoi qu’il en soit regrettable pour de multiples raisons. En voici déjà cinq.
Le résumé du film : Être Spider-Man, c’est vraiment génial. Peter Parker trouve son bonheur entre sa vie de héros bondissant d’un gratte-ciel à l’autre, et les doux moments passés aux côtés de Gwen. Il y a cependant un prix à payer : Spider-Man est le seul à pouvoir protéger les New-Yorkais des terribles menaces qui pèsent sur la ville. Peter va vite découvrir en Electro un adversaire bien plus puissant que lui. Et le retour d’Harry Osborn va l’amener à prendre conscience que tous ses ennemis ont un point commun : Oscorp.

Pour Andrew Garfield
Si l’échec global du reboot de Spider-Man nous fait avant tout de la peine, c’est Andrew Garfield. Les deux volets réalisés par Marc Webb avaient chacun leurs scories, mais l’acteur révélé par Boy-A et The Social Network avait apporté sa patte au personnage de Peter Parker avec toute la sensibilité du fan sincère qu’il est, comme il a pu fréquemment s’en expliquer en promouvant les films.
Plus sombre, plus mystérieux, et parfois aussi un peu plus tête à claques, le Peter Parker de Garfield imposait une véritable personnalité plus complexe que celle du Parker de Tobey Maguire, n’en déplaise à ses fans. Obligé d’abandonner une franchise dont on sentait clairement qu’il n’approuvait pas toutes les directions empruntées (ainsi que l’impossibilité d’apparaître dans le MCU), Andrew Garfield reste le vrai principal gâchis de ce nouveau reboot, qui sera sans lui. Au mauvais endroit au mauvais moment ?

Pour Jamie Foxx
Tout puissant que soit vendu Electro dans le film, il n’en demeure pas moins que les modifications scénaristiques au cours de la production du film ont eu des répercussions sur ce personnage devenu un peu méchant de second plan. Malgré ses pouvoirs et le développement prometteur qu’apportait Jamie Foxx à cet employé ordinaire dont l’obsession pour Spider-Man finit par se retourner contre l’objet de son idolâtrie, Electro n’apparaît au final que comme le sous-méchant prétexte à l’introduction du Bouffon vert comme principal antagoniste du film. Dommage, car le personnage avait clairement démontré qu’il pouvait à lui seul poser suffisamment de problème à Spider-Man, tout en l’entraînant vers un champ de considération sur la valeur héroïque de ses actes, qui au final, n’a pas toujours été explicitée comme on l’aurait espéré. Et Jamie Foxx aurait pu tenir là un rôle iconique dans l’histoire de la saga, à la hauteur de ce que représente Electro dans les comics.

Pour Dane DeHaan
Autre motif de regret, cette nouvelle saga Spider-Man s’était ouverte à de jeunes acteurs pleins de promesses dont on attendait avec impatience l’évolution future. Au-delà du seul Andrew Garfield, sa Némésis, incarnée avec brio par Dane DeHaan, laissait entrevoir également des perspectives excitantes pour l’avenir de la franchise. Remarqué pour ses rôles plein d’ambiguïté et de souffrance réprimée dans Chronicle ou The Place beyond the Pines, Dane DeHaan apportait une richesse psychologique enthousiasmante au personnage de Harry Osborn, tiraillé entre son amitié envers Peter et sa rancune à l’idée de le voir se refuser à aider son père mourant. L’instabilité émotionnelle de Harry, retranscrite avec finesse par DeHaan, est à mettre au crédit de ce Destin d’un héros, et aurait pu nous offrir un Bouffon Vert bien différent de celui incarné par Norman Osborn (Willem Dafoe) dans la trilogie de Raimi.

Pour le rebondissement final
On peut critiquer l’emberlificotage narratif de ce Destin d’un héros, mais toujours est-il que (attention spoiler), le film se conclut sur l’un des moments l’un des plus intenses et les plus essentiels de la vie de Peter Parker : la mort de son premier amour Gwen Stacy (Emma Stone) face à laquelle, tout super-héroïque puisse-t-il être, il se retrouve impuissant. La mort dévastatrice de Gwen n’avait jamais été abordée frontalement dans la trilogie de Sam Raimi, qui ne fait apparaître Gwen que dans l’épisode 3 sous les traits de Bryce Dallas Howard dans une intrigue secondaire au moment où Peter Parker est sous l’influence maléfique du symbiote de Venom.
Il va donc falloir encore attendre pour voir (si on voit un jour) sur grand écran Spider-Man gérer au cours de ses aventures cette disparition tragique. Un ressort dramatique et tragique prometteur qui passe finalement à la trappe.
Car même si l’on sait désormais que le héros du reboot sera ? bel et bien Peter Parker, et non pas Miles Morales ?, le fait que Sony s’oriente vers un acteur plus jeune pour reprendre le costume de l’Homme-araignée laisse à penser que le studio veut bien remettre les compteurs à zéro. Et donc ne pas se frotter tout de suite aux mêmes intrigues.

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