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Criminalité à Constantine : Cirta face à ses malfrats

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La ville des ponts avec un taux évalué à 12,42% de délits de droit commun au niveau régional englobant 15 wilayas de l’est algérien, occupe la non moins reluisante deuxième place après celle de Sétif (13,42%). Ce qui fait que malgré tous les coups de boutoirs des services de la gendarmerie et les efforts conjugués des éléments de la police judiciaire pour endiguer ce fléau, Constantine reste quand même une cité qui demeure aux prises avec ses petits malfrats. Dans ce classement territorial, les villes de Tébessa et Annaba n’échappent pas à ce phénomène avec respectivement 12,11 % et 10,39 %, compte tenu de la forte densité des populations dans ces grandes villes, selon les analyses effectuées par les spécialistes en la matière.
Toutefois, il est utile de souligner que la petite criminalité est en train de prendre des proportions inquiétantes à l’intérieur du tissu urbain de la ville, ainsi que dans ses cités périphériques. Elle effraie et inquiète les citoyens qui fréquentent les différentes artères de la cité avec la hantise d’être à tout moment agressés par des malfrats d’un nouveau genre ,violents et insolents que la présence policière pourtant renforcée ne semble pas dissuader.
En effet, chaque jour que Dieu fait, des agressions à l’arme blanche ou au moyen de gaz lacrymogènes sont enregistrées sur des victimes sans défense, surtout la gent féminine particulièrement vulnérable, mais cela ne veut pas dire que les hommes sont à l’abri des agressions, bien au contraire, les agresseurs tout de acabit ne font aucune différence pour agir et à visage découvert, ciblent leurs victimes et passent à l’acte de jour comme de nuit dans des endroits isolés ou même fréquentés.
Cette recrudescence de la violence a été amplifiée, expliquent des citoyens, par une certaine passivité des citoyens qui leur arrive d’assister à des agressions physiques ou à des vols sur des personnes sans «réagir» à cet état de fait. Ces jeunes délinquants qui sont devenus plus arrogants et moins enclins à épargner les femmes, les jeunes filles et les personnes âgées qu’ils n’hésitent pas à dépouiller, font preuve d’une lâcheté sans vergogne, ce qui dans l’absolu n’est pas l’apanage de notre société.
Ces agressions donc qui se déroulent souvent devant l’indifférence des passants nous laissent pour autant perplexes.
Certaines victimes évitent de déposer plainte auprès du commissariat du coin pour éviter les tracasseries policières, et surtout par souci d’éviter les éventuelles confrontations avec les délinquants s’ils seront un jour neutralisés par les services de sécurité et relâchés un peu plus tard.
Cela dit, la quiétude des citoyens est fortement perturbée par les témoignages des uns et des autres et qui font état de plusieurs agressions qui sont rapportées ça et là et qui ont installé une certaine appréhension parmi les constantinois. Toutefois, ces derniers estiment que la police, dont la mission principale est la protection des biens et des personnes, reste plutôt tolérante et permissive face à cette délinquance qui prend des formes de plus en plus violentes dans les rues de la ville et autres cités.
Il est aussi admis malheureusement que beaucoup d’armes blanches(couteaux, sabres, épées, et même des bombes lacrymogènes) sont en possession de ces jeunes qui n’hésitent nullement à en faire usage à chaque occasion ; d’ailleurs même le commerce de ces armes blanches est toléré au niveau des marchés. Mais, le plus étrange c’est que les délinquants recourent, depuis peu, même aux chiens tueurs à l’image des Pit-Bulls, et autres Dobermans, pour terroriser et agresser leurs victimes. Les délinquants semblent agir en terrain conquis et frappent quand ils veulent et où ils veulent, donnant ainsi un sentiment généralisé de peur sur la ville, où nul n’est à l’abri d’une agression, d’un vol, ou d’un cambriolage. Face à cette nouvelle donne, une question vient à l’esprit, les opérations coup-de-poing sporadiques sont -elles suffisantes pour endiguer ce fléau ?
C’est pour apporter des réponses à ce phénomène de la violence en milieu urbain qu’il serait souhaitable d’engager une réflexion et organiser des débats pour cerner les véritables motivations et surtout les causes et les moyens d’y mettre un terme.
Mâalem Abdelyakine

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