«C’est là un pas positif qui vient d’être accompli dans la direction d’une solution politique négociée de la crise à travers un dialogue entre toutes les parties libyennes, à l’exclusion des groupes terroristes reconnus en tant que tels». Déclaration d’Abdelakader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines après l’annonce du cessez-le-feu en Libye, par la coalition Fejr Libya et l’état major de l’armée libyenne, intervenu au lendemain de la réunion inter-libyenne, à Genève sous l’égide des Nations unies. Alger qui n’ a cessé d’appeler les Libyens à faire taire le bruit des armes en vue d’emprunter la voie du dialogue en vue de prémunir la Libye du pire, note «avec satisfaction» l’annonce du cessez-le-feu en question qui intervient dans un moment important. Les efforts consentis, en effet, par Bernardino Leon, l’envoyé spécial du secrétaire générale de l’ONU ont abouti à la tenue, mercredi et jeudi derniers, de la réunion de Genève, sur le dialogue inter-libyen, à laquelle ont pris part des membres du Parlement reconnu par la communauté internationale, des personnalités de la société civile, dont des femmes ainsi que des membres des précédents gouvernements provisoires de Libye. Rappelons par ailleurs, que la coalition de milices en Libye avait annoncé vendredi, lendemain de la fin des travaux de la réunion de Genève, un cessez-le-feu. La prochaine rencontre que s’active à tenir, Bernardino Leon, il sera aussi question de la présence outre de ceux qui ont pris part à la précédente réunion de Genève, ceux qui étaient invités et n’ont pas pris part, dont les membres de l’ex-Congrès général national libyen. Les parties libyennes présentes à Genève ont souscrit, la semaine passée, à une feuille de route de l’ONU en vue d’une solution négociée. Voie à même de préserver le pays de sombrer davantage dans le chaos, et qui mènera le pays à sa déperdition, voire son morcellement Affirmant que l’Algérie «qui n’a cessé d’appeler à un dialogue politique» inclusif entre les libyens, Messahel souligne en assurant qu’Alger «continuera de soutenir les frères libyens dans leur quête d’une solution politique» qui a-t-il ajouté
«préserve l’unité, l’intégrité territoriale, la stabilité du pays et la cohésion du peuple frère libyen». Dans le communiqué final au terme du conclave libyen sous l’égide de l’ONU, les parties présentes à Genève «ont souscrit» à une feuille de route de l’ONU en vue d’une solution négociée. Il a été aussi question dans ledit document, d’un appel lancé à «toutes les factions armées à cesser les hostilités pour créer un environnement positif pour le dialogue». Sur la mission de Bernardino Leon, celui-ci, «s’active à réunir les conditions d’un dialogue inclusif pour mettre en place des institutions consensuelles chargées de la gestion de la phase de transition» a indiqué Messahel; et aussi, a-t-il ajouté «de définir un calendrier pour la mise en œuvre des actions programmées afin de favoriser un retour rapide au fonctionnement normal des institutions». Le soutien d’Alger aux efforts de l’envoyé spécial de Ban Ki-moon pour la Libye, réitéré par Messahel, qui n’a pas manqué notamment «d’encourager une nouvelle fois» les parties libyennes «à participer loyalement et de bonne foi au dialogue» et ce, a-t-il souligné «afin de hâter une solution à la crise qui permettra au pays de renouer avec la paix, la sécurité et la stabilité».
Karima Bennour