Poursuivant son programme de visite et d’inspection à travers les daïras de la wilaya de Chlef, le wali, Aboubakr Essedik Boucetta s’est rendu ce dimanche dans la daïra de Ouled-Farès, puis à celle de Taougrit précisément à Dechria, une localité côtière très appréciée par les vacanciers au regard des ses magnifiques plages, et à la beauté de son paysage, et enfin à celle de Ténès. À Ouled-Farès, le wali s’est enquit du retard accusé dans la livraison de la portion de route d’une longueur de 5 km, qui permettra aux automobilistes de contourner le centre ville via une déviation. Trois ouvrages d’art ont été réalisés. L’autorisation de programme de ce projet est 1,3 milliard de dinars. Sa réception est prévue courant mois de février prochain. Toujours au niveau de cette daïra, le wali a inspecté le chantier d’un CEM à « Cinq Palmiers ». Là, le wali a constaté de très nombreuses imperfections et anomalies sur le bâti. L’incompétence de l’entreprise, chargée du projet est flagrante a indiqué le wali et ordonne d’y apporter les corrections nécessaires. Le wali a même fait allusion à une éventuelle complicité entre les services techniques et le chef de l’entreprise.
La seconde étape de cette visite fut celle de Dechria dans la daïra de Taougrit , une localité dont les habitants ont exprimé au wali leurs préoccupations. Les habitants de ce village très connu par les harraga qui ont fait un point de départ privilégié vers les rives espagnoles, revendiquent une plus grande attention des pouvoirs publics à leurs égards. Ils demandent une amélioration de leur cadre de vie notamment à travers l’électrification, l’aménagement, le réseau d’assainissement, l’AEP, le gaz de ville, le transport scolaire, la réalisation d’un centre de santé avec l’affectation d’un médecin, une antenne de Poste Télécom, et enfin l’affectation d’un programme de logements ruraux. Comme d’ailleurs dans les autres communes de la wilaya ce village est confronté au problème du chômage. Les jeunes ont exprimé leur désir de voir l’ANSEJ contribuer à une résorption partielle du chômage. Seule consolation pour ces villageois, la construction d’une superbe auberge de jeunesse que le wali a visité au cours de cette journée. à la demande des notables de ce village ce dernier a accordé une somme de 200 millions de centimes destinée à la construction d’une mosquée.
Au niveau de l’unique école primaire du village, le wali n’a pas apprécié les conditions de travail des enseignants et des élèves. En effet, en sus de l’état déplorable de l’école ( vitres brisées , boiserie dans un piteux état) celle-ci est dépourvue de chauffage et offre des repas froids à ses écoliers . Intransigeant dans ce domaine le wali a ordonné au maire et au directeur de l’école d’y remédier immédiatement sous peine de sanctions notamment en entreprenant des travaux de réfection de l’école et à la distribution de repas chauds aux élèves. Le chef de l’exécutif a également fustigé le choix du site qui abrite le stade qui a été réalisé à quelques mètres du rivage sur une zone inondable. Ce stade qui aura coûté aux contribuables la bagatelle de 600 millions de centimes nécessite encore des travaux supplémentaires tel que le système de drainage des eaux pluviales. Poursuivant sa visite le wali s’est rendu à la commune de Ténès. En effet les travaux d’aménagement et d’amélioration urbaine entamés au profit de cette commune côtière ont permis à Aboubakr Essedik Boucetta de relever de nombreuses imperfections notamment sur les murettes construites tout au long du boulevard du front de mer.
Le wali n’hésitera pas de saisir un niveau à eau pour démontrer à l’entreprise en charge de la réalisation des travaux du travail bâclé de cette dernière. Bien entendu les services techniques en charge du projet furent interpellés par le wali qui dira à leur intention « aucune réception ne sera faite et aucune situation ne sera honorée tant que subsistent ces malformations dans les travaux». Il faut noter que le chef de l’exécutif a apparemment la volonté de faire de cette ville côtière de 40 000 habitants une vitrine de la wilaya et d’instruire les élus locaux et la DUC de la nécessité de prévoir un éclairage et un aménagement total du front de mer et surtout entretenir les lieux dans un état de propreté impeccable. Les travaux en cours répartis en quatre lots et qui ont mobilisé une importante enveloppe financière à savoir 185 050 986 de dinars, devront sans aucun doute donner une autre image de cette partie de la ville très fréquentée au cours de la saison estivale.
Il en sera de même pour le théâtre de verdure situé à quelques mètres de la plage centrale de Ténès qui a retenu l’attention du wali puisque le DUC , le chef de daïra et les élus locaux ont été invités par Aboubakr Essedik Boucetta a entreprendre des travaux complémentaires pour que cet espace culturel puisse jouer pleinement son rôle. Le wali s’est ensuite rendu à la sortie Est de la ville de Ténès pour inspecter les travaux en cours relatifs à la protection de la population contre les inondations. Il s’agit en fait d’une digue de protection en béton armé et d’un canal de protection pour un montant de 500 millions de dinars , pour contrer les eaux en furie qui peuvent survenir lors des fortes précipitations provenant en amont de l’oued Tifellis qui faut-il le rappeler cause à chaque fois d’importants dégâts humains et matériels au niveau de ce quartier appelé communément « la cave »d’une population estimée à 10 000 habitants. à noter que des contraintes d’ordre technique (terrain marécageux et rocheux) pour achever les travaux ont été portées à la connaissance du wali.
Autre projet visité, celui de la construction d’un pont devant relier les deux rives (est-ouest) de la ville. Le projet confié à un groupe algéro-portugais sera livré dès le mois d’avril a-t-on appris du responsable de l’entreprise. Par ailleurs comme à son accoutumée, lors de ses visites aux communes de la wilaya, le wali s’est rendu au siège de la mairie notamment au niveau du service de l’état civil pour s’enquérir de la qualité des prestations fournies aux citoyens. Le wali fera remarquer au chef de service de l’état civil « qu’il est complètement absurde d’affecter trois agents au bureau des décès alors que le nombre de ces derniers n’excède pas une vingtaine de personnes décédées par mois et de demander le renforcement en personnel des services qui en ont grandement besoin à l’image de celui qui délivre les extraits de naissance , les fiches familiales , les certificats de résidence etc … Enfin avant de prendre la route pour le retour au chef-lieu de wilaya, Aboubakr Essedik Boucetta a inspecté le réservoir d’eau d’une capacité de 30 000 litres et la station de pompage situés sur les hauteurs de la ville de Ténès . Cet ouvrage dont les gros œuvres ont été confiés aux chinois fait partie du projet d’alimentation en eau potable des populations à partir de la station de dessalement d’eau de mer de Mainis (Ténès).
Bencherki Otsmane