Quand le Conseil de l’ordre ne bouge pas, c’est le Syndicat national des médecins généralistes (SNMG) qui semble le mieux approprié pour initier des actions socioprofessionnelles. Depuis des lustres le médecin généraliste était, dirait-on, aux oubliettes. Et à force de se contenter du peu, à la longue la monotonie le façonne à sa manière au gré des aléas et de l’indifférence de l’administration qui l’a réduit à un simple fonctionnaire. «La réhabilitation du médecin généraliste et de la médecine de proximité» est la thématique d’une importance capitale qui a été au cœur des débats de la rencontre régionale organisée à l’hôpital Ahmed-Medaghri, d’Aïn Témouchent, par le SNMG. Selon son président, le docteur Salah Laouar Abdelhamid, « le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a accepté l’ensemble des points contenus dans la plate- forme de revendications qui lui a été présentée. Aujourd’hui on est là pour les passer en revue et faire une lecture exhaustive afin que tous les médecins généralistes en prennent connaissance, émettent leurs observations et apportent leurs contributions. Notre syndicat est fier des résultats obtenus lors des différents rounds de négociations avec la tutelle car on est un partenaire incontournable » qui milite non pas uniquement pour la promotion et le bien-être du médecin généraliste mais aussi pour la réhabilitation de la santé publique de proximité». L’assistance, un peu plus de 100 invités, s’est intéressée, de prime abord, aux volets fédérateurs et plus précisément « à l’insertion qui concerne tous les médecins en poste et qui aura lieu à partir du 1er semestre 2015 ». Elle sera faite collectivement, a-t-on appris par ailleurs.Insertion collective des médecins en poste de travail en 2015.Certainement c’est la nouvelle du jour la plus en vue, car elle a reçu un consentement unanime fortement apprécié par l’assistance tout entière. « Des promotions sont attendues pour tous les médecins généralistes, toutes catégories confondues, avec la généralisation de la prime de formation du médecin généraliste opérant dans des structures de proximité. La régularisation des questions liées à « l’implication du médecin généraliste dans les projets de recherche scientifique avec en sus le bénéfice de toutes les primes octroyées au personnel du ministère à partir de 2015, alors que par le passé le praticien généraliste n’en bénéficie pas et était carrément exclu de ces avantages socioprofessionnels.» Laouar a, par ailleurs, informé l’assistance « que le médecin généraliste va bénéficier d’une prime de 30% liée à l’amélioration du service public au sein des structures de santé, avec en sus la possibilité de nommer les praticiens généralistes à des postes supérieurs. »
Laouar rejette la campagne de dénigrement du SNMG
Dans une déclaration qu’il a faite à la presse écrite, Laouar a vivement regretté « la violente campagnemenée contre le SNMG par des médecins appartenant à d’autres syndicats. Le malade était pris en otage pas des calculs étroits qui n’aident ni le médecin ni le malade et encore moins la société d’une manière générale. On est arrivé à réaliser ce qu’on a obtenu grâce au dialogue avec la tutelle loin des grèves et des conflits. Cependant, il accuse « ceux qui quittent leur poste de travail pour cause de grève et se dirigent vers les cliniques privées. » Le rendez-vous est pour fixé le17 janvier 2015, à Alger, pour la préparation du congrès national du SNMG. Aujourd’hui le médecin généraliste doit sortir de sa léthargie qui l’engourdit et cette mutation ne peut se faire que par des moyens qui vont le booster. La mise en route effective des décisions prises pour une meilleure réhabilitation du médecin généraliste et de la santé de proximité doit être accompagnée, sans tarder, de la mise en exécution des avantages sociaux et de l’amélioration du cadre de travail.
Boualem Belhadri