Nous avons écrit à plusieurs reprises dans ces mêmes colonnes que les entreprises de réalisation des différents programmes ne terminaient jamais -ou trop peu d’entre elles- leurs projets avec la remise en état des lieux.
Les responsables chargés du suivi ne devraient pas signer de réception provisoire, encore moins définitive, si l’article relatif à la remise en état des lieux n’est pas respecté. Il faut dire aussi que cette remise en état est quantifiée, estimée et payée, alors que, dans la plupart des cas, l’entreprise termine ses travaux, plie bagage et s’en va, laissant l’environnement dans un état tel qu’il présente souvent un danger pour les futures habitants ou pour les futurs utilisateurs. Les deux jours de pluie que nous avons eus dimanche et lundi ont fait ressortir dans de trop nombreux endroits, les carences de ces entreprises qui laissent derrière elles de véritables pièges pour les automobilistes et pour les piétons. Nous avons assisté à plusieurs reprises à des véhicules dont les roues se sont enfoncées dans une tranchée qui a été remblayée à la va-vite et laissée telle quelle, pour que, dès que la pluie a commencé à tomber, soit devenue un véritable bourbier dans lequel s’enfoncent tous ceux qui tentent de le traverser. Des routes, défoncées sur plusieurs centaines de mètres pour être refaites, se sont retrouvées inondées, interdisant toute allée et venue des habitants de la région obligés de faire un long détour pour faire leurs emplettes ou regagner leurs lieux de travail alors que les enfants ont été empêchés de rejoindre leurs classes à cause de l’impraticabilité de la route. Dans certains endroits, les débris et la terre laissés sur place après des travaux ont été emportés par les eaux quand elles ne constituent pas un barrage qui retient l’eau de ruissellement jusqu’à avoir de véritables petits lacs obstruant la voie publique et obligeant petits et grands à patauger dans l’eau jusqu’aux mollets. Nous ne parlerons presque pas des nid-de-poule qui retiennent l’eau avec laquelle les véhicules aspergent les passants tout en contribuant à creuser encore un peu plus pour en faire de véritables cratères. Jusqu’à quand ce laisser-aller qui empoisonne la vie des citoyens à la moindre pluie ou au moindre coup de vent qui entraine une poussière dense qui aveugle les gens et les salit ? Pourquoi ne pas former les élus locaux à l’entretien des villes pour éviter tous ces désagréments à leurs électeurs ?
H. M.