Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décerné la médaille de l’Ordre du mérite national au rang de « Ahid » au moudjahid, écrivain et érudit cheikh Mohamed Salah Seddik, en reconnaissance de son long parcours scientifique, religieux et national, ainsi que de ses contributions à la diffusion des valeurs de modération, de juste milieu et de tolérance.
À cette occasion, un message du président de la République a été lu par la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, dans lequel le chef de l’État a salué une vie consacrée au savoir et à l’érudition. « Louanges à Allah de vous avoir gratifié d’une longue vie, que vous avez vouée à la culture et à l’érudition, depuis votre jeunesse, lorsque vous vous êtes abreuvé aux sources des éminents oulémas Abdelhamid Ben Badis et Mohamed El-Bachir El-Ibrahimi, ainsi que de leurs illustres frères de l’Association des oulémas musulmans algériens », a écrit le Président. Il a rappelé que l’érudit s’est forgé dans un contexte marqué par la lutte nationale, soulignant que « durant cette période difficile de l’histoire de l’Algérie, vous vous êtes imprégné, comme toute votre génération, des valeurs de lutte nationale au sein du mouvement national, qui dans les années 1930 traçait la voie vers le déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954 ». Évoquant le rôle de cette génération d’intellectuels engagés, le chef de l’État a affirmé que cheikh Mohamed Salah Seddik faisait partie « des pionniers de cette génération d’intellectuels qui ont assumé de nobles missions nationales pour faire rayonner la conscience de libération nationale », à un moment où « le colonialisme odieux étouffait les libertés, combattait l’identité et l’appartenance, et s’évertuait à dénaturer notre religion authentique, à occulter notre culture ancestrale et à exclure notre langue ». Le Président a également mis en avant son engagement dans le journalisme et l’écriture, indiquant qu’il était « journaliste, une plume des premières tribunes médiatiques de l’Association des oulémas », témoin d’événements majeurs de l’histoire moderne de l’Algérie, et « un écrivain avisé se distinguant par un esprit clair, une parole digne, une pensée authentique, une position noble et un nationalisme sincère ». Il a ajouté que le récipiendaire a été « tout au long de son parcours béni, un chercheur rigoureux en histoire, guidé par un patriotisme engagé ». Il a estimé que l’érudit Mohamed Salah Seddik incarnait le modèle de l’intellectuel engagé, « soucieux de sa nation et de ses gloires, fier d’appartenir à l’Algérie et à son vaillant peuple », et gardien de l’héritage des martyrs et des moudjahidine. Il a souligné qu’il était « naturel » qu’il soit aujourd’hui honoré, concluant par ses félicitations pour « cette décoration amplement méritée de la médaille de l’Ordre du mérite national au rang de Ahid ».
De son côté l’érudit Mohamed Salah Seddik a exprimé sa gratitude au président de la République, lui disant sa fierté pour cette « belle et valeureuse distinction ».
Sarah O.
