Battue à Abidjan (1-0) au match aller, l’USM Alger s’apprête à livrer un match décisif vendredi face à l’AFAD Djékanou au stade du 5-Juillet. Trois jours seulement après son retour de Côte d’Ivoire, la formation de Soustara doit renverser la situation pour espérer poursuivre son aventure en Coupe de la CAF, dans un contexte pesant marqué par la fatigue, la pression et la colère des supporters.
Les Rouge et Noir n’ont plus le droit à l’erreur. Vendredi après-midi (14h30), ils seront dos au mur face à l’AFAD Djékanou dans un match couperet. Battus à l’aller, les hommes de Benchikha devront s’imposer pour espérer atteindre la phase de poules de la Coupe de la CAF. Le défi est immense pour une équipe en manque de repères et dont les dernières prestations ont laissé perplexes. Revenus à Alger lundi soir, les Usmistes ont repris l’entraînement dès mardi, sans véritable temps de récupération. Trois jours pour se relancer, corriger les lacunes et retrouver une cohésion perdue, c’est peu. À la veille de cette rencontre capitale, le coach Abdelhak Benchikha est sous forte pression. Conscient que le moindre faux pas pourrait précipiter son départ, le technicien algérien sait qu’il joue gros. Les supporters, déçus par le revers d’Abidjan, attendent une réaction d’orgueil. Le stade du 5-Juillet devrait retrouver une atmosphère électrique, tant la frustration accumulée est grande. Dans les tribunes comme sur le banc, tous savent que l’élimination serait vécue comme un échec cuisant pour le club de Soustara.
Retour de trois cadres, une bouffée d’air pour Benchikha
La bonne nouvelle pour l’USMA concerne le retour de trois éléments importants : Radouani, Chetti et Benayad. Les deux premiers, remis de leurs pépins physiques, devraient retrouver leur place dans le onze de départ, respectivement sur les côtés droit et gauche. Quant à Benayad, absent depuis trois semaines, il pourrait débuter sur le banc et entrer en cours de jeu. Ces renforts apportent une stabilité bienvenue à une équipe qui manquait de solidité défensive et de solutions offensives. Seule ombre au tableau, la blessure persistante de Mahrouz, toujours à l’infirmerie, ainsi que l’absence prolongée d’Alilet, encore en phase de réathlétisation avec le préparateur physique. Dans le vestiaire, Benchikha a sonné la révolte. Avant la reprise des entraînements, il a réuni son groupe pour lui rappeler l’importance du rendez-vous de vendredi. D’un ton ferme, il a exigé une réaction immédiate. Son discours est clair : oublier Abidjan et se concentrer sur la victoire. Les joueurs, à l’image de Dehiri et Belaid, sont conscients de l’enjeu. L’équipe a besoin de retrouver sa solidité défensive et surtout de régler le problème récurrent de l’efficacité devant le but.
Une reprise dans la tension
La reprise des entraînements s’est déroulée dans une ambiance pesante. Pour éviter toute confrontation avec les supporters en colère, le staff a décidé de s’éloigner du stade Omar-Hamadi et de travailler dans l’annexe du 5-Juillet. Malgré la morosité ambiante, l’objectif reste clair : se qualifier et calmer les esprits. La direction, représentée par le directeur général sportif Saïd Allik, était d’ailleurs présente à la séance, signe de l’importance accordée à cette rencontre. Même s’il ne s’est pas adressé aux joueurs, sa présence a rappelé à tous que le club joue gros.
Les supporters attendent désormais une réponse sur le terrain. Ce match retour est bien plus qu’une simple formalité continentale : c’est un test de caractère. L’USMA doit prouver qu’elle a encore la force de rebondir, malgré la fatigue et les critiques.
Vendredi, au 5-Juillet, les Rouge et Noir joueront peut-être plus qu’une qualification : une partie de leur avenir proche. Seront-ils à la hauteur de la mission ?
M. A. T.
