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Sahel : le décryptage d’El-Djeïch

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La revue de l’Armée nationale populaire a, dans sa livraison du mois d’octobre, consacré un long dossier, étalé sur une vingtaine de pages, à la situation et aux enjeux multiples prévalant dans la région du Sahel. Mis sous l’intitulé « Le Sahel en mutation, Construire la paix pour la prospérité », ce travail journalistique a traité de tous les aspects et sous tous les angles d’attaque au sujet de l’un des espaces géographiques et stratégiques qui suscitent le plus de convoitises de nos jours. El-Djeïch a jeté la lumière sur cette région qui représente un prolongement naturel de l’Algérie. Le regain d’intérêt de notre pays répond d’une vision stratégique. C’est ainsi que l’organe d’information de l’ANP a exploré toutes les facettes d’un espace qui « symbolise l’interconnexion entre défis sécuritaires, fragilité politique et crises humanitaires », soulignant que le Sahel « se trouve au cœur des dynamiques les plus complexes du continent ». Une région, toutefois, « en proie à une insécurité croissante et à l’instabilité, il est le théâtre de crises multiples ». Aujourd’hui, le Sahel devient un terrain d’influence et de concurrence des grandes puissances dans le monde. La raison est autant stratégique qu’économique. Les forces étrangères se disputent la région parce qu’elle permet l’accès à tout le continent et parce qu’aussi elle regorge de richesses naturelles. Mais, paradoxalement, relève El-Djeïch, le Sahel abrite des millions d’habitants qui vivent dans la faim et la pauvreté. C’est le résultat qui explique le paradoxe. Car, les forces étrangères ont intérêt à maintenir cette région dans le sous-développement pour garder la main basse sur les richesses qu’elle recèle en sous-sol. D’où l’insécurité et l’instabilité politique savamment entretenues par les forces d’ingérence. Ces dernières opèrent sous couvert de la lutte contre les groupes terroristes et criminels. Sauf que la solution étrangère n’a jamais rien prouvé d’efficace. Bien au contraire. L’ingérence n’a fait qu’empirer la situation. Pour autant, tout n’est pas perdu. El-Djeïch a exploré le volet développement à l’aucune du retour en force de l’Algérie dans son espace régional et, partant, continental. Mais bien au-delà, comme nous l’explique l’ANP. Notre pays, qui a, par le passé, investi temps et énergie pour promouvoir la paix dans cette région, passe, aujourd’hui, un autre palier. Sachant que seuls les peuples de la région savent réellement ce qui est bon et ce qui ne l’est pas à leurs pays. « La région constitue ainsi un corridor essentiel reliant les marchés intérieurs africains aux voies maritimes internationales… », relève-t-on. Concrètement, l’Algérie a mis les moyens pour l’intégration économique régionale, puis africaine, en misant sur le renoncement du commerce intra-africain dans le cadre de la Zlecaf. La dernière édition de l’IATF couronnée par un succès est une belle leçon qui procure fierté et suscite tous les espoirs.  

Farid Guellil

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