Que ça plaise au régime d’occupation et ses alliés ou non ! C’est une réalité historique, politique et juridique. Le Sahara occidental est une question de décolonisation. Elle le restera tant que des pays véritablement indépendants se battent pour faire arracher aux peuples opprimés leurs indépendances. Tant que des hommes libres donnent de la voix pour défendre cette cause juste. Les territoires sahraouis non-autonomes et les habitants qui les peuplent doivent rester sous le parapluie du droit international. Cette voie confère au peuple sahraoui le droit de disposer de lui-même. Et de disposer de ses propres richesses comme il l’entend, lui seul dont le représentant légitime est le Front Polisario. Or, on assiste ces derniers jours à des décisions empiétant sur ces droits sahraouis. Alors que la Cour de justice de l’Union européenne a annulé les accords agricoles entre le Maroc et l’UE, ces deux parties se retrouvent autour d’une table pour renégocier le vol des richesses sahraouies. En effet, un nouvel accord illégal vient d’être conclu entre le Maroc et le Conseil de l’UE. Il porte sur les préférences tarifaires liées aux produits provenant des territoires sahraouis occupés. C’est une violation de la légalité internationale aussi scandaleuse que honteuse. Cette situation de non-droit est une voie dangereuse qui menace la paix et la sécurité à travers le monde. Donc, le droit international ne doit jamais être sacrifié sur l’autel des ambitions expansionnistes de la force occupante. Et ni encore au nom du pillage des richesses sahraouies. On le sait, le Maroc et ses alliés sont, ces jours-ci, à la manœuvre, au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU. Ils font du forcing pour faire valider la prétendue marocanité. Rabat trouve ses faire-valoir en les soutiens qu’il s’est offerts au prix du pillage des richesses d’un territoire qui n’est pas sien. Et qu’il a, par-dessus tout, occupé ! Le Makhzen se donne l’illusion de pouvoir entraîner le dossier sahraoui sur la voie de l’illégalité. C’est-à-dire, le sortir du cadre onusien. Mais ce plan ne fera pas long feu. Il est voué à l’échec, car il découle d’une conjoncture mondiale au demeurant instable. Le Makhzen a monté la vague de la normalisation pour se positionner sur le dossier sahraoui. Il troque ce qui reste de souverain dans le royaume pour trouver preneurs à sa « marocanité ». Pour leur part, les soutiens de la « marocanité » savent qu’ils ont choisi le mauvais camp. Pour des intérêts, certes accessibles dans l’immédiat, mais qui seront rattrapés par le droit. C’est ainsi qu’à l’occasion de la 80e session de l’AG de l’ONU, le droit international a repris l’ascendant. Les défenseurs de cette cause ont remis les pendules à l’heure. Au moment où le royaume d’occupation tente de maintenir le statuquo, la question du Sahara occidental reprend son cours normal dans le concert des nations. Autant dire que le pillage des richesses sahraouies fera aiguiser la lutte du Front Polisario.
Farid Guellil