Le Conseil de sécurité de l’ONU, dans sa réunion d’urgence à l’initiative de l’Algérie, a condamné, hier, l’agression d’Israël contre le Qatar et apporte son « soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Qatar ». La résolution a été adoptée à l’unanimité de ses membres. Y compris les États-Unis, ce qui est rare. D’ailleurs, le président américain Trump avait fait, dès mardi dernier, une déclaration à la presse. « Je ne suis pas ravi…Je suis très mécontent » avait-il précisé. À la question de savoir si Israël l’avait prévenu à l’avance, Trump a répondu : « non ! ». Ce qui prouve que la relation entre les États-Unis et Israël, jusque-là marquée par un « soutien inconditionnel » a du plomb dans l’aile. Tout comme les relations entre Israël et les pays occidentaux d’ailleurs. Benjamin Netanyahu n’a pas hésité à lancer un « avertissement » aux 14 pays occidentaux qui s’apprêtent à reconnaitre l’État palestinien lors de l’assemblée générale de l’ONU à la fin de ce mois. « Il n’y aura pas d’État palestinien » leur a-t-il crié, péremptoire. Pour les « normalisateurs » qui n’ont encore rien dit, le « réveil » a été dur. Ils se rendent compte du bourbier dans lequel ils se sont mis. Ils mesurent, aussi, la gravité de leur erreur de s’être engagés et avoir signé un accord avec Israël qui porte la traîtrise dans son ADN. Ceci dit, l’agression israélienne contre le Qatar confirme que l’État hébreu n’est animé par aucun désir de paix. Au contraire, tous ses plans expansionnistes s’inscrivent dans la stratégie de « guerre permanente » qui lui permet d’avancer vers « le grand Israël ». Il suffit de suivre la transformation de la cartographie de la Palestine, depuis 1948, pour s’en convaincre. C’est pourquoi l’État sioniste n’a pas hésité à sacrifier la vie des otages israéliens, en bombardant le Qatar, pays médiateur. Les bombes israéliennes ciblaient les négociateurs du plan de paix à Ghaza. Cette fois, Tel-Aviv a raté sa cible et le Qatar a annoncé qu’il poursuivra sa médiation pour la paix. Il n’est pas exclu que la prochaine agression pourra être, par exemple, la Jordanie qui l’a pourtant aidé à intercepter des missiles lors du conflit avec l’Iran. Le dernier projet israélien de colonisation avec ses 3.400 logements est destiné à couper en deux le territoire palestinien. Ce projet est situé à la frontière avec la Jordanie. Dans une seconde phase, Tel-Aviv poussera les Palestiniens à quitter le territoire palestinien annexé, pour… la Jordanie. En tout état de cause, l’Algérie, tout en condamnant l’agression sioniste contre le Qatar, souligne que « face à cette situation extrêmement grave, la communauté internationale doit prendre conscience de l’impérieuse nécessité d’assumer toutes les responsabilités qui lui incombent pour dissuader l’occupant israélien, mettre un terme à ses crimes contre les Palestiniens et réfréner son escalade qui entraîne toute la région dans une spirale d’insécurité et d’instabilité sans fin ». Avant que le sionisme ne « plonge le monde dans l’abîme » !
Zouhir Mebarki