Le président Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, jeudi à Alger, à l’ouverture de la cérémonie de l’IATF 2025, au CIC, que l’Afrique représente l’avenir et que notre pays participera activement aux efforts communs visant à développer le continent.
Intervenant devant un parterre de chefs d’État et de hauts responsables de gouvernements africains et de décideurs économiques issus des quatre coins du continent, le président Tebboune a souligné que l’IATF d’Alger est bien plus qu’un simple rendez-vous économique qui se veut « l’incarnation de la conscience collective qui nous anime tous pour édifier un continent intégré, un continent à la volonté forte et influent dans son environnement régional et international ». Après avoir réitéré l’engagement de l’Algérie et la volonté réelle qui l’anime pour réaliser l’intégration de l’Afrique en développant le commerce intra-africain via la ZLECAf, il a donné corps à ses propos en citant les mégaprojets structurants, les initiatives de développement et les actions de solidarité, lancés ou en cours de l’être, par l’Algérie. Notamment, la route transsaharienne, le gazoduc Algérie-Nigeria vers l’Europe, la Dorsale transsaharienne à fibre optique, la ligne ferroviaire Tamanrasset – Niger, ainsi que les liaisons aériennes et maritimes entre les capitales africaines, en sus de l’ouverture de banques algériennes en Afrique. Pas que, l’Algérie a aussi prévu des zones franches dans le Maghreb et la région sahélo-saharienne. Le Président a rappelé également, avec « humilié » mais non sans « fierté », la contribution de l’Algérie, depuis l’indépendance, à la formation de pas moins de 65 000 cadres africains. En outre, l’effacement des dettes de 14 pays d’une valeur de 1,5 milliard $.
Au niveau continental et plus largement, le Président a souligné les acquis importants réalisés en Afrique, notamment l’activation de la ZLECAf, l’adhésion de l’UA au G20 et la conclusion de partenariats avec les grandes puissances et organisations économiques mondiales. Mais, ce n’est pas encore gagné et le chemin reste encore long. à ce titre, il a appelé à relever les grands défis à relever pour que l’Afrique arrache la place qu’elle mérite dans le monde aujourd’hui. À ce propos, il a cité, comme écueils à surmonter, les faibles parts que détient l’Afrique dans les institutions internationales, comme les droits de vote au FMI qui n’excèdent pas 6,5%, sa part à la Banque mondiale ne dépassant pas 11% ou encore celle détenue dans le commerce mondial (seulement 3%). Il y a aussi, le niveau des investissements du continent dans le monde, ne dépassant pas 94 milliards $ par ans (moins de 6% au total). Également, comme défi à relever, la réalisation des infrastructures en transport, en énergie, en communication et en financements, dont souffre notamment le continent.
Pour, enfin, réaliser les objectifs de développement, le Président a plaidé pour un climat d’investissement favorable à tout le monde en Afrique comme défi qui « passe par la conjugaison des efforts, la mobilisation des énergies et l’unification du processus afin de transformer la ZLECAf en un véritable outil de développement ». Le président Tebboune a cité, en exemple, les capacités de l’Algérie lui permettant de contribuer au développement de l’Afrique, notamment la possibilité pour les ports du pays de recevoir, d’ici 5 ou 6 ans, des marchandises provenant des pays africains parmi les plus enclavés.
Farid Guellil