Que ce soit l’Élysée, Matignon ou le Quai d’Orsay, personne ne sait comment faire face au déséquilibre mental dont souffre leur ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Est-il encore capable d’entendre raison ? Sinon faut-il lui passer la camisole de force et l’interner ? Le chef de l’État, Emmanuel Macron, a renoncé à le recevoir dans son bureau. Il a chargé François Bayrou, le Premier ministre et de le prendre en charge. Ne pensez pas que nous exagérons dans nos propos en disant que Retailleau, le ministre de l’Intérieur français, travaille du chapeau. Il multiplie des décisions qui se retournent contre son pays. Il n’a pas l’air de comprendre ce qu’est la réciprocité et les conséquences qu’elle entraine pour la France. Dans les premiers signes de sa pathologie tout le monde a cru qu’il s’agissait d’une crise aiguë de racisme qu’il exprimait. Mais ses dernières décisions ne laissent aucun doute sur son état mental. Entre railler son président de la République pour son « en même temps » (être de droite et de gauche à la fois) ou l’enterrer, en 2027, avec son « macronisme », alors qu’il fait partie de son gouvernement, les symptômes sont là. Ou d’aller braconner chez son voisin des affaires étrangères, Jean Noël Barrot, et ordonner de ne plus reconnaître les passeports algériens. Quelques jours après, il récidive en interdisant aux représentants diplomatiques algériens de prendre possession de leur courrier diplomatique dans les aéroports français. Retailleau est en plein délire. La réaction de l’Algérie ne s’est pas fait attendre. Elle annonce sa décision « d’appliquer avec rigueur et sans délai, le principe de la réciprocité. Elle se réserve, également, le droit de recourir à toutes les voies légales appropriées, y compris la saisine des Nations unies, afin de faire valoir ses droits et d’assurer la protection de sa mission diplomatique en France ». Des Français risquent de voir leurs passeports non reconnus en Algérie. Les diplomates français en poste en Algérie risquent de se retrouver sans leur valise diplomatique. Voilà le travail d’un ministre qui, clandestinement, a donné des instructions relevant d’un autre ministre. Lequel collègue a encaissé le coup en silence. Certainement pour ne pas exposer le désordre de son pays devant le monde entier. Reste le Premier ministre, François Bayrou, qui a reçu, jeudi dernier, Retailleau, pour essayer de le ramener à la raison et lui faire promettre de ne plus récidiver, dans l’intérêt de la France. Rien n’a filtré de cette rencontre. Aucun média français n’a donné, en son temps, la moindre information sur cette rencontre. La pensée unique dans toute sa splendeur. Ce n’est qu’hier à la mi-journée, que Retailleau s’est contenté d’un « je m’en suis sorti ». Parole d’un dérangé. C’est Macron qui a « allumé le contre-feu » avec son ancienne décision de reconnaitre l’État de Palestine. En…septembre prochain. Une aubaine pour les médias de l’hexagone qui se sont jetés sur « l’os » pour zapper les frasques de leur ministre devenu fou !
Zouhir Mebarki