«Le couperet est tombé ! Trump annonce la douloureuse à l’Union européenne ! Trump frappe fort sur les produits européens, Trump surenchérit, Trump met l’UE sous pression maximale … » Voici, pour résumer, quelques titres des rédactions européennes qui ont rapporté, sous la marque de la surprise, la décision du président américain, Donald Trump, d’imposer 30% de droits douaniers aux produits européens. Ce qui « choque » le plus les Européens, ce n’est pas tant la décision mais le timing. Il faut savoir que les Européens ont déjà bénéficié d’un sursis. Jusqu’alors, les négociations pour retarder l’échéance ou réduire le niveau des taxes étaient même en cours. Les 27 ont beau essayé de forcer la main à Trump, le pragmatisme américain l’a emporté. À partir du 1er août prochain, l’UE doit commencer à faire avec les nouvelles règles américaines. Le Mexique aussi est concerné par cette décision. Les Européens se sentent trahis étant pris à la gorge par une sanction qu’ils espéraient subir avec moins de dégâts sur leurs économies. Et, partant, amortir le choc sur une économie européenne déjà à bout de souffle. Trump ne veut plus de négociations, il veut imposer. Premières conséquences immédiates, il faudrait s’attendre à une panique sur les places boursières. Ainsi, Trump continue à surprendre le monde par ses décisions brutales qui deviennent un véritable baromètre pour l’évolution des marchés mondiaux. Il est capable du pire, mais jamais du meilleur. Trump continue sa guerre commerciale en imposant des droits de douane à tous les produits entrant aux États-Unis. Au-delà du protectionnisme qu’il prônait comme politique depuis son retour aux affaires de la Maison Blanche, Trump tient un moyen de pression aux fins géopolitiques. Cette politique n’a épargné plus aucun pays. Aucun, ou presque, n’a bénéficié d’un traitement de faveur. Pas même les alliés. Plus pragmatique que Trump, tu meurs ! Parmi les rares exceptions, sinon les pays exonérés des taxes, la Biélorussie, la Russie, la Corée du Nord, Cuba, la Somalie et le Burkina Faso. Paradoxalement, cette liste ne compte que des « ennemis » à ne pas taxer ? Parce que la majorité fait déjà l’objet de sanctions américaines. Dès lors, le concept change. Faut-il parler de sanctions au lieu de taxes ou surtaxes ? Ainsi, force est de constater que le rouleau compresseur de Trump n’a pas seulement cherché à écraser les « ennemis traditionnels » de l’Oncle Sam. Comme la Chine qu’il a surtaxée de 50%. Sauf que là, le président US a buté contre la Grande Muraille qui l’a contraint à négocier sur une base gagnant-gagnant. En effet, des alliés comme le Japon et la Corée du Sud n’ont pas échappé à la sanction. Et la liste reste ouverte pour, visiblement, faire le tour de toute la planète. En fin de compte, Trump cherche-t-il à protéger l’économie américaine au détriment de l’économie mondiale ?
Farid Guellil