Les violations des droits de l’Homme et les crimes commis par les organes de répression de l’entité sioniste sont une pratique qui ne surprend personne.
Pas de surprise également quant au soutien apporté à l’entité sioniste par ses alliés, les États-Unis et les pays occidentaux, dont les dirigeants, d’ailleurs, ne parlent plus de droits de l’Homme. Les organes de répression de l’entité sioniste s’en prennent particulièrement aux journalistes palestiniens pour leur rôle dans la dimension médiatique de la résistance à l’occupation. Depuis le 7 octobre 2023, au moins 228 journalistes ont été tués par l’armée sioniste qui a pour obsession de faire taire ces professionnels des médias. Hier matin, c’est le célèbre journaliste Nacer Ellaham qui a été la cible de l’armée sioniste. Le réseau médiatique Al-Mayadeen a annoncé hier, lundi, que les forces d’occupation sionistes ont arrêté son directeur de bureau en Palestine occupée, le journaliste Nasser Al-Laham, à l’aube, après que des agents du Shin Bet ont perquisitionné son domicile « de manière barbare, saccageant son contenu et ses effets personnels et familiaux, détruisant et confisquant ses appareils électroniques et ses téléphones ». Directeur du bureau de la chaîne Al-Mayadeen en Palestine et rédacteur en chef du réseau Ma’an Nasser Al-Lahham est l’une des personnalités médiatiques palestiniennes les plus en vue, connu pour sa couverture continue de l’actualité palestinienne sur les chaînes locales et arabes et sa parfaite connaissance de tous les aspects de la lutte de son peuple contre l’occupation sioniste et de la répression criminelle qu’il subit de la part de l’entité sioniste. L’information sur son arrestation a été immédiatement diffusée par les grands médias et un mouvement de solidarité a été spontanément initié par ses confrères pour exiger sa libération. Il s’agit d’un journaliste palestinien et arabe professionnel qui respecte les lois et les normes des médias et remplit son rôle de « transmission de la réalité et de la vérité avec le plus grand professionnalisme », a souligné Al Mayadeen. Le réseau médiatique Al-Mayadeen a réagi en qualifiant l’arrestation de Nasser Al-Laham de crime contre le journalisme et a appelé la communauté de la presse palestinienne et arabe à exprimer sa solidarité avec lui et à exiger sa libération immédiate. Al-Mayadeen a affirmé dans un communiqué que ce qui s’est passé n’est pas surprenant compte tenu des pratiques sadiques de l’occupation, hostiles aux médias et à la liberté de dire la vérité. Le réseau a également appelé les organisations de presse régionales et internationales à condamner les pratiques de l’occupation sioniste consistant à « réduire au silence, arrêter et empêcher les journalistes d’exercer leur métier », alors qu’elle continue de tuer délibérément des journalistes dans la bande de Ghaza. Le parcours de Nacer Ellaham, né le 20 avril 1966 dans le camp de réfugiés de Dheisheh à Bethléem, en Cisjordanie, est exemplaire : ancien prisonnier des prisons sionistes, il a été arrêté à trois reprises. En 1985, il a été condamné à six ans de prison. Il parle couramment l’hébreu et l’anglais, en plus de sa langue maternelle, l’arabe. Son collègue, Hilmi Al-Araj, directeur du Centre pour la défense des libertés, a souligné que l’arrestation de Nasser Al-Lahham par l’occupation constitue une atteinte à la vérité et au droit à la liberté d’expression. Il a souligné que l’occupation cible les journalistes pour étouffer la vérité et l’empêcher de parvenir au monde, et nous appelons les institutions internationales compétentes à condamner cette arrestation. Al-Araj a ajouté que les journalistes en Palestine vivent dans un environnement très dangereux, compte tenu des menaces qui pèsent sur leur vie et leur liberté face à l’occupation. De son côté, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a déclaré que l’arrestation d’Al-Lahham est une tentative désespérée de faire taire la voix de la vérité et confirme l’incapacité de l’ennemi à faire face à la réalité croissante de sa fragilité et de son épuisement militaire et moral.
M’hamed Rebah
