L’arrivée des fortes chaleurs de l’été est imminente. Cette saison est synonyme de la hausse de la demande de l’eau potable. Les foyers algériens en auraient besoin de plus de quantités au robinet. Il faudrait donc s’attendre à ce que le programme actuel de distribution soit ajusté à la saison estivale. Il en découle, l’injection de quantités supplémentaires dans le réseau national. Dans cette optique, le Gouvernement a examiné, hier, la possibilité d’augmenter l’offre en eau en s’appuyant sur les ressources disponibles. Il va sans dire que l’Algérie a adopté une vision stratégique basée sur l’exploitation de toutes ses ressources. La sécurité hydrique est un enjeu de taille. Et l’accès du citoyen à l’eau est un droit absolu. Juin 2022 à Oran, le président Abdelmadjid Tebboune a mis en garde : « Il est formellement interdit de couper l’eau durant deux jours successifs ». Aujourd’hui, tout plaide pour une augmentation des quantités de l’AEP. La disponibilité de la ressource ne pose pas de problème. D’abord en ce qui concerne l’apport en eau en niveau des barrages. La dernière situation en date nous a été communiquée le 10 juin dernier par le Directeur général de l’Agence nationale des barrages et transferts. Il avait fait état d’une capacité nationale de 41 %. C’est-à-dire, le niveau de remplissage des barrages. Mais il faut nuancer ce chiffre. Il y a eu des barrages qui ont affiché des niveaux acceptables, alors que d’autres, à l’est du pays notamment, le taux de remplissage était de 100%. En revanche, la situation est moins rassurante à l’ouest. Elle n’est pas non plus inquiétante puisque les pouvoirs publics ont remédié à cette carence. En effet, le Gouvernement a adopté le principe de la solidarité hydrique entre les régions afin de mieux répartir le liquide vital. C’est une question de justice sociale, mais aussi de répartition équitable des richesses nationales. À ce niveau, il faut rappeler l’importance du programme d’interconnexion des barrages. Cette solution permet plus d’équilibre dans la distribution de l’eau. Deuxièmement, les stations de dessalement de l’eau de mer confortent davantage la sécurité hydrique nationale. Et, partant, elle rassure les citoyens ainsi mis à l’abri de toute situation critique vécue par le passé. Depuis le mois de février dernier, l’Algérie dispose de quatre stations mises en service par le président de la République à Oran (Cap blanc), Tipaza (Fouka 2), El Tarf (Koudiet Eddraouche) et Boumerdès (Cap Djinet 2). Leur capacité est de 1,2 million de mètres cubes par jour. À présent, tous les regards sont braqués vers le cinquième projet de ce programme implanté à Tighremt dans la wilaya de Bejaïa. Cette dernière station semble prête pour qu’elle soit inaugurée. Peut-être prochainement ? Ce faisant, la capacité nationale passera à 1,5 million de m3 /j. Que demande le peuple.
Farid Guellil