Le nombre de civils tués par des armes explosives, notamment dans des bombardements aériens, a augmenté de 60% en 2024, dont la majorité en Palestine, où l’armée d’occupation sioniste mène une guerre génocidaire à Ghaza, et des agressions quotidiennes en Cisjordanie, a indiqué l’Observatoire des armes explosives dans son rapport annuel rendu public hier.
Au moins 32.000 civils ont été tués ou blessés à cause des armes explosives en 2024, dont environ les deux tiers à Ghaza et en Cisjordanie, note l’Observatoire qui réunit plusieurs dizaines d’ONG dans le monde, et qui documente les dommages causés sur les villes et les zones peuplées par des bombardements, attaques de drones, mines antipersonnel ou encore bombes à sous-munitions. Les autres pays où les civils ont payé un lourd tribut sont, entre autres, le Liban et le Soudan. Ces chiffres, qui ne comptabilisent que les dommages vérifiés comme étant directement liés aux armes explosives, sont probablement sous-estimés, d’une part, parce qu’ils sont très difficiles à documenter, et d’autre part, parce qu’ils ne prennent pas en compte les conséquences de la destruction des infrastructures civiles comme les hôpitaux qui fait également des victimes.
« Les sièges prolongés visent à terroriser, blesser et tuer »
Ainsi, les attaques contre les établissements et les équipes de santé ont augmenté de 64% (1.857 incidents), les attaques contre des infrastructures scolaires ont plus que doublé (861 incidents), et les attaques contre les opérations d’aide humanitaire ont été cinq fois plus nombreuses qu’en 2023 (1.631 incidents).
Ce sont les forces armées qui « ont visé les populations et les infrastructures civiles », note le rapport qui évoque les attaques de l’armée d’occupation sioniste à Ghaza et au Liban. « Avec l’intensification des attaques contre les civils et les infrastructures civiles en 2024, on observe un affaiblissement grave du principe de protection des civils », a relevé Anne Héry, directrice du plaidoyer chez Handicap International, qui participe à l’Observatoire. » Les civils sont de plus en plus souvent directement ciblés. et dans certains contextes, les sièges prolongés ne visent plus seulement à remporter des batailles, mais à terroriser, blesser et tuer les populations », a-t-elle dénoncé dans un communiqué.
M. Seghilani