L’équipe nationale algérienne des moins de 17 ans disputera un match amical contre la Tunisie le 4 juin à Annaba. Ce rendez-vous s’inscrit dans le cadre de la reconstruction de la sélection, désormais conduite par le nouvel entraîneur Amine Ghimouz.
Dans le football moderne, la formation des jeunes est devenue un axe stratégique majeur pour les fédérations. L’Algérie ne déroge pas à la règle, et les responsables techniques ont lancé depuis avril une série de stages destinés à repérer les meilleurs éléments du pays. Ce travail de fond trouve une première concrétisation à travers ce test face à une nation qualifiée à la prochaine Coupe du monde U17. Depuis sa prise de fonction, le sélectionneur Amine Ghimouz s’est attelé à la lourde mission de bâtir un groupe performant. Pour cela, il a initié plusieurs regroupements régionaux au Centre de préparation de l’élite sportive de Fouka, répartis par zones géographiques : Centre, Est, Ouest et Sud. L’objectif de ces stages est clair : élargir la base de détection, évaluer le potentiel national et construire une équipe capable de rivaliser sur le continent. Ce match amical face à la Tunisie constituera une première évaluation grandeur nature pour les jeunes Fennecs. L’adversaire du jour n’est autre qu’une équipe solide, qui a atteint les quarts de finale de la dernière CAN U17 avant de se qualifier pour la Coupe du monde prévue au Qatar du 3 au 27 novembre 2025. Un vrai test donc pour une sélection algérienne encore en chantier, mais déterminée à se redéfinir.
Une rencontre pour jauger le potentiel
Ce rendez-vous à Annaba permettra au staff technique d’observer ses joueurs en situation réelle, de mesurer leur niveau d’intensité et leur capacité à appliquer les consignes tactiques. En face, la Tunisie représente une référence régionale. Bien structurée et régulièrement présente dans les compétitions internationales de jeunes, elle offrira à l’Algérie un adversaire idéal pour jauger ses forces et identifier ses faiblesses. Au-delà de l’enjeu sportif, ce match s’inscrit dans une logique de long terme. L’objectif est de construire un noyau solide en vue des futures échéances, notamment les qualifications à la CAN U17 et les éliminatoires de la Coupe du monde 2027. Le travail mené en amont par Amine Ghimouz et son staff semble suivre une ligne claire : détecter, former, évaluer. À l’heure où les sélections africaines investissent de plus en plus dans leurs catégories jeunes, cette approche méthodique de la Fédération algérienne vise à combler le retard accumulé ces dernières années. Pour espérer revenir au premier plan, l’Algérie mise sur un travail de fond, loin des projecteurs mais essentiel.
La rencontre du 4 juin sera donc bien plus qu’un simple amical. Elle représente un jalon dans le processus de refondation d’une génération appelée à porter les espoirs du football algérien.
M. A. T.