L’Algérie s’apprête à accueillir cet été les tout premiers Jeux scolaires africains dans quatre grandes villes de l’Est du pays.
Une édition fondatrice, placée sous le signe de la solidarité, avec une gratuité totale pour les délégations et un soutien logistique exceptionnel, afin de promouvoir le sport scolaire et les valeurs olympiques sur le continent.
C’est un message fort que l’Algérie envoie à l’Afrique à travers l’organisation des premiers Jeux scolaires africains, prévus du 26 juillet au 5 août 2025 à Skikda, Annaba, Sétif et Constantine. La participation à cet événement sera entièrement gratuite pour tous les pays africains, une décision annoncée à Alger par Amar Brahmia, président du Comité d’organisation. Cette mesure, prise en concertation avec le ministre des Sports, Walid Sadi, témoigne d’une volonté politique assumée de placer la solidarité au cœur du développement du sport scolaire sur le continent. Outre la gratuité d’accès aux Jeux, l’Algérie étudie la possibilité d’affréter des vols charter pour aider certaines délégations à faible budget à se rendre sur place. Une initiative saluée par Joao Manuel Da Costa Alegre Afonso, premier vice-président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA), qui a souligné l’importance de faciliter l’accès de tous à cette manifestation pour en garantir le succès. Pour lui, ce soutien logistique renforcera la participation et donnera à ces Jeux une ampleur sans précédent.
Une organisation continentale ambitieuse
Réunis pendant deux jours à Alger, à l’hôtel Golden Tulip de Baraki, les représentants des 54 Comités nationaux olympiques d’Afrique ont discuté des enjeux stratégiques de cette compétition inédite. Inscrits sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ces Jeux sont organisés en partenariat avec l’ACNOA et la Fédération Internationale du Sport Scolaire (FISS). Ils visent à structurer le mouvement sportif africain à sa base, en misant sur la jeunesse, l’éducation et la détection des futurs talents du continent.
Les Jeux scolaires africains d’Alger 2025 sont pensés comme une passerelle vers des rendez-vous majeurs. Ils serviront à préparer les jeunes athlètes, âgés de 14 à 17 ans, aux Jeux africains de la jeunesse (Luanda 2025), aux Jeux olympiques de la jeunesse (Dakar 2026), voire aux Jeux olympiques de Los Angeles 2028. Ce calendrier progressif permet de structurer un parcours d’excellence pour les talents émergents du continent, dans un esprit de compétition saine et d’excellence sportive. Pas moins de 25 disciplines seront représentées lors de ces premiers Jeux scolaires africains. De l’athlétisme à la natation, en passant par le judo, le taekwondo, le skateboard, le beach-volley, le basketball 3×3 et le football, le programme est riche et varié. Pour les sports collectifs, chaque zone géographique de l’ACNOA pourra qualifier deux équipes, garantissant une représentation équitable de l’ensemble du continent. Ce format inclusif permettra à tous les jeunes Africains d’exprimer leur potentiel dans des conditions optimales.
Un symbole fort : le fennec et l’élan de l’Afrique
En marge des réunions préparatoires, le logo et la mascotte des Jeux ont été dévoilés à Alger. Le logo, une œuvre abstraite représentant des athlètes aux bras levés, utilise les couleurs du continent africain et symbolise l’élan de jeunesse et d’unité. La mascotte, quant à elle, est un fennec, petit renard emblématique du Sahara algérien, déjà connu du grand public comme figure identitaire du sport national. Ces deux symboles, encore en attente de validation officielle par l’ACNOA, incarnent l’esprit des Jeux : enracinés dans la culture africaine, tournés vers l’avenir.
Un projet porteur d’espoir et de coopération
Au-delà de la dimension compétitive, ces Jeux se veulent un outil éducatif et citoyen. Ils ambitionnent de promouvoir l’intégration continentale, la coopération entre les pays et l’émergence d’un véritable esprit olympique africain. L’Algérie, en assurant la gratuité et en fournissant les moyens logistiques nécessaires, montre sa capacité à mobiliser ses ressources pour une cause collective et à faire rayonner l’Afrique à travers ses enfants. Par cette organisation exemplaire et inclusive, l’Algérie offre au continent une vitrine de ce que peut être un sport porteur d’avenir et de paix. La balle est désormais dans le camp des jeunes athlètes africains, qui auront dix jours pour écrire les premières pages d’un nouveau chapitre de l’histoire sportive du continent.
Mohamed Amine Toumiat
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