Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé son souhait que la nomination d’un nouveau Premier ministre au Soudan aide à la restauration de la paix dans le pays, en proie à un conflit armée depuis avril 2023.
« Le secrétaire général a pris note d’un décret du (président du Conseil de transition au Soudan, Abdel Fattah al-Burhane) ayant nommé Kamel al-Tayeb Idris Abdelhafiz Premier ministre », a déclaré dans un communiqué le porte-parole de Guterres, Stephane
Dujarric.
« Le secrétaire général espère que cette nomination servira de première étape vers des consultations inclusives visant à former un gouvernement technocratique à large assise et à construire la paix », a indiqué le communiqué.
M. Guterres a souligné « la nécessité de donner la priorité aux efforts visant à parvenir à un consensus et à réaliser des progrès tangibles dans l’intérêt de tout le peuple soudanais, notamment en faisant taire les armes, en fournissant des services de base à toutes les populations et en jetant les bases d’une vision commune pour l’avenir du Soudan ». Abdel Fattah al-Burhan, également commandant en chef des forces armées, a publié lundi un décret constitutionnel nommant Kamil Idris nouveau Premier ministre.
En proie à un conflit opposant l’armée gouvernementale aux Forces de soutien rapide (FSR) depuis avril 2023, le Soudan traverse l’une des pires crises humanitaires jamais connues jusqu’ici au monde, selon l’ONU qui déplore des dizaines de milliers de morts et le déplacement de plus de 14 millions de personnes.
L’armée soudanaise dit avoir écarté les FSR de Khartoum
L’armée soudanaise a annoncé mardi avoir « entièrement libéré » l’Etat de Khartoum des Forces de soutien rapide (FSR) lors d’une « opération de grande envergure » destinée à les déloger de leurs dernières positions à Omdourman, ville jumelle de la capitale Khartoum. Les troupes du général Abdel Fattah al-Burhane ont lancé lundi cette offensive sur Omdourman, où s’étaient repliées une partie des FSR en guerre depuis 2023. L’Etat de Khartoum qui englobe cette grande ville et celle de Khartoum « est complétement libéré (…) », a indiqué le porte-parole de l’armée Nabil Abdallah dans un communiqué publié mardi. L’armée avait repris la capitale en mars. Depuis, les FSR ont multiplié les attaques de drones pour frapper plusieurs villes à distance, notamment Port-Soudan, le siège provisoire du gouvernement dans l’est du pays.
R. I.
