La catastrophe humanitaire à Ghaza atteint un niveau critique. En raison du blocus sioniste implacable, imposé depuis plus de deux mois, les habitants de l’enclave palestinienne sont aujourd’hui privés de tout : plus de tentes pour les déplacés, plus de nourriture, plus de carburant, plus de médicaments. Des milliers de personnes risquent de mourir dans les jours à venir, selon plusieurs organisations humanitaires présentes sur le terrain.
Dans un communiqué alarmant publié hier, ces organisations ont tiré la sonnette d’alarme : « Il ne reste rien à distribuer. Les stocks sont vides. Ghaza s’effondre sous nos yeux, et le monde regarde en silence. » Cette dégradation dramatique survient alors que les opérations militaires israéliennes se poursuivent sans relâche dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée, entraînant la destruction massive d’infrastructures civiles et le déplacement forcé de dizaines de milliers de Palestiniens. Face à cette escalade, deux organisations des Nations unies ont qualifié la situation de « crime de guerre » et même de « génocide », appelant à une cessation immédiate des hostilités. La Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme a exprimé vendredi son « extrême inquiétude » quant à l’intensification des déplacements forcés en Cisjordanie et à la destruction systématique des habitations palestiniennes. Elle avertit que « le déplacement massif de populations civiles, accompagné de la destruction de leurs logements, pourrait constituer une violation grave du droit international humanitaire ». De son côté, l’organisation Amnesty International a dénoncé le blocus total de Ghaza comme « une punition collective, inhumaine et délibérée, qui révèle une intention claire d’extermination ». L’organisation accuse Israël de transformer la faim en arme de guerre, en imposant « des conditions de vie destinées à anéantir physiquement la population ». Dans un message poignant publié sur la plateforme X, Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU pour les droits des Palestiniens, s’est adressée directement aux habitants de Ghaza : « Votre faim est une honte pour nous tous. » Elle déplore 60 jours sans qu’un seul grain de riz n’ait pu entrer dans l’enclave, dénonçant une famine orchestrée comme stratégie de guerre. « Les Palestiniens sont filmés en train de se battre pour des miettes, comme s’ils suffoquaient. Ils extraient la nourriture d’une terre souillée, se blessent en tentant de se nourrir d’un vide inexistant. » ajoute-t-elle, critiquant avec force l’inaction de la communauté internationale. Depuis le 2 mars, Israël a fermé tous les points de passage vers Ghaza, interdisant l’entrée d’aide alimentaire, médicale et humanitaire. Cette décision a aggravé une situation déjà désespérée, poussant les civils à la limite de la survie. Les appels à l’aide se multiplient, mais se heurtent à un silence assourdissant. Pendant que Ghaza s’enfonce dans l’obscurité, les voix humanitaires résonnent de plus en plus fort : « Il faut agir maintenant, ou nous porterons collectivement la responsabilité d’un génocide du XXIe siècle. » Face à cette catastrophe, la communauté internationale se retrouve une fois de plus dans une position d’inaction, alors que les appels à la fin de cette épuration ethnique silencieuse se multiplient. Les organisations telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch dénoncent la punition collective imposée par Israël, qualifiant le siège de crime de guerre et de tentative de génocide. La question se pose désormais : combien de vies devront encore être perdues avant que le monde ne se réveille et mette fin à cette agression contre Ghaza ?
M. Seghilani