La résistance palestinienne a intensifié samedi ses opérations contre l’occupation sioniste, à travers une attaque revendiquée par les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du mouvement Hamas, qui ont visé la colonie occupée de Nir Yitzhak avec une salve de roquettes.
Cette offensive, menée à l’aide de roquettes Rajoum de calibre 114 mm, a été présentée comme une riposte directe aux massacres continus perpétrés contre les civils dans la bande de Ghaza. Cette action survient quelques jours après un autre tir de représailles qui a touché la ville d’Asdod, également dans les territoires occupés, en réaction aux crimes incessants commis par l’occupant sioniste.
Des sources médiatiques israéliennes ont confirmé que trois roquettes ont été lancées depuis le sud de la bande de Ghaza vers les zones proches. Face à cette situation dramatique, le mouvement de résistance, représenté par le Hamas, a déclaré qu’il restait ouvert à toute initiative sérieuse garantissant un cessez-le-feu durable, le retrait total des forces d’occupation de la bande de Ghaza, et la conclusion d’un véritable accord d’échange de prisonniers. Une délégation du mouvement, conduite par Khalil al-Hayya, est arrivée samedi au Caire, répondant à une invitation officielle de l’Égypte. Elle doit y rencontrer des médiateurs égyptiens et qataris pour tenter d’aboutir à un accord et faire cesser l’agression contre Ghaza. Bien que les négociations se poursuivent dans un silence médiatique imposé, selon la chaîne israélienne Kan, les propositions d’accord se multiplient. L’une d’elles inclurait la libération d’au moins dix prisonniers israéliens, dont Idan Alexander. Le Hamas, de son côté, aurait proposé l’échange de cinq détenus palestiniens. Mais malgré ces signaux d’ouverture, l’occupant sioniste peine à convaincre qu’il respectera les termes d’un éventuel accord, alors même que la population de Ghaza continue de subir les bombardements, les destructions et la douleur des séparations.
Un soldat israélien accuse : «Vous m’avez abandonné»
Dans un autre développement, les Brigades al-Qassam ont diffusé une vidéo poignante d’un prisonnier israélien, Idan Alexander, intitulée « Le temps presse». En larmes et visiblement à bout, le soldat lance un appel angoissé au gouvernement israélien, l’implorant de le faire sortir de Ghaza : « Nous perdons l’espoir… nous reviendrons chez nous morts. » La vidéo, d’une durée de trois minutes et demie, montre Alexander dénonçant un sentiment profond de trahison. Il affirme que le gouvernement israélien, l’administration américaine, l’armée et même son propre peuple lui ont menti : « J’ai entendu que Hamas était prêt à nous libérer il y a trois semaines, mais vous avez refusé. Vous m’avez abandonné. » Le prisonnier évoque également le président américain Donald Trump, à qui il dit avoir cru : « J’ai pensé que tu réussirais à me sortir d’ici vivant… Pourquoi suis-je toujours là? » Le soldat confie souffrir de cauchemars constants, tout en dénonçant Netanyahou qu’il qualifie de dictateur. « Chaque jour, nous pensons que les bombardements vont nous atteindre. C’est insupportable». Cette séquence fait écho à une précédente vidéo publiée fin mars, où un autre prisonnier, Elkanah Bouhbout, alias « prisonnier numéro 22», affirmait avoir lui-même demandé à enregistrer un message, appelant à sa libération dans le cadre d’un échange similaire à celui ayant permis la libération de soldats et de personnes âgées palestiniennes en janvier et février.
M. Seghilani