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Non-droit international 

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Après la France de Macron qui a reconnu la « marocanité » du Sahara occidental en juillet 2024, les États-Unis de Trump viennent de confirmer leur soutien au « plan d’autonomie » comme seule voie pour résoudre le conflit au Sahara occidental. On voit bien que ces deux décisions ne relèvent pas d’un soutien qui engage simplement deux États au profit d’une puissance coloniale. Et, au même temps, les « désengage » par rapport à un peuple opprimé qui a le droit de disposer de lui-même. En d’autres termes, cette décision n’est pas de la même portée lorsque les deux pays en question siègent comme membres permanents au sein du Conseil de sécurité. Il se trouve que la France comme les USA ont violé les résolutions et le droit internationaux qui confèrent au Sahara occidental le droit à l’indépendance dans le cadre d’un référendum d’autodétermination. Reconnaitre la souveraineté du Maroc sur des territoires non-autonomes est une violation manifeste de la Charte de l’ONU. Voyons sont article 24: « Afin d’assurer l’action rapide et efficace de l’Organisation, ses Membres confèrent au Conseil de sécurité la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales. » En effet, cet organe central onusien est censé imposer la force de la loi pour garantir la paix, la sécurité et la stabilité mondiales. Or, nous assistons à une situation où Paris et Washington agissent à rebours de ces mêmes principes. Ces retournements spectaculaires dans les positions sont de nature à fausser toutes les règles et les usages qui régissent les relations diplomatiques, entre, d’un côté, les États et de l’autre, les ensembles d’États. La voie est désormais ouverte à toutes les dérives, surtout avec un déséquilibre en vue au sein du CS. Les lignes qui tiennent jusque-là les équilibres internationaux grâce au multilatéralisme, ce concept promu à la faveur d’un nouvel ordre mondial en gestation depuis la guerre russo-ukrainienne, risquent de rompre. Les voix, comme l’Afrique, qui appellent à une réforme des instances internationales, comme ce CS qui bascule de plus en plus en faveur des forces impérialistes, sont-elles ou demeurent-elles écoutées ?  Aujourd’hui, la paix, la sécurité et la stabilité mondiales sont sérieusement menacées. On le sait, lorsqu’il tombe entre leurs mains, le droit international est utilisé selon la convenance et le bon vouloir des puissants. Ces puissants s’en servent comme alibi pour défendre leurs intérêts et leurs alliés avec.  L’exemple du génocide sioniste à Ghaza, à l’origine au chaos dans tout le Moyen-Orient, est éloquent. Dès lors, qui protégera les Palestiniens et les Sahraouis contre deux puissances coloniales ?

Farid Guellil

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