Un atelier d’appui à l’inscription du Parc national du Djurdjura (PND) sur la liste indicative du patrimoine culturel et naturel mondial , a été organisé mardi au siège du Parc à Bouira en présence des autorités locales et de représentants des ministères de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, ainsi que de la Culture et des Arts.
S’exprimant lors de cette rencontre, le directeur du PND, Ahmed Dahmouche, a qualifié d’important et crucial cet atelier d’appui qui a regroupé les services du Parc ainsi que ceux des forêts, des autorités locales de la wilaya de Bouira ainsi que de Tizi-Ouzou, des associations environnementales, et des représentants de plusieurs ministères. « L’objectif de cette rencontre est de soutenir et surtout de conjuguer les efforts visant à proposer ce merveilleux site naturel (PND) à une inscription sur la liste indicative du patrimoine mondial en Algérie, afin de le protéger et de le préserver davantage aux générations futures », a déclaré M Dahmouche à l’ouverture de cet atelier. Classé par l’UNESCO comme réserve mondiale de biosphère depuis 1997, le PND s’étend sur une superficie totale de plus de 18.000 ha, dont 8000 ha se situent dans la wilaya voisine de Tizi Ouzou. Ce site est caractérisé par la diversité extraordinaire de son patrimoine floral avec près de 700 espèces végétales, ainsi que son patrimoine faunique tout aussi important avec environ 500 espèces animales. Au cours de cette rencontre, le représentant du ministère de l’agriculture du Développement rural et de la Pêche, M. Said Si Ali s’est beaucoup réjoui de la démarche ainsi que des efforts consentis par les différentes parties notamment les services du PND, pour aller vers l’inscription de ce site naturel qui recèle une véritable richesse floristique et faunique. « Nous sommes ici à Bouira afin de soutenir les efforts et le travail qui se fait au niveau local et central afin d’inscrire le PND, mais aussi le Parc de Kala sur la liste indicative du patrimoine naturel mondial », a-t-il expliqué, avant de souligner l’importance que revêt le Parc national du Djurdjura, qui, a-t-il dit, « est un espace naturel très important caractérisé par des variétés d’espèces animales et végétales qui font de lui un merveilleux site que nous devons préserver ». Dans une allocution faite lors de cet atelier, le représentant du ministère de la culture et des arts, spécialiste du patrimoine immatériel, Salah Amokrane, a, lui aussi, salué ce processus et les efforts visant à protéger le patrimoine culturel et naturel dont dispose l’Algérie. Par la même, l’intervenant a loué le travail de coordination qui se fait entre les autorités locales et les élus de la wilaya de Bouira et ceux de Tizi-Ouzou pour mener à bien cette rencontre visant à valoriser plus le PND et le faire connaître à l’échelle mondiale.
Dans son intervention, M. Amokrane est revenu sur les différentes étapes pour l’inscription des sites naturels sur la liste Du patrimoine mondial. « Le site proposé sera évalué par le comité intergouvernemental du patrimoine mondial à qui reviendra la décision finale concernant son inscription. Une fois par an, le Comité se réunit pour décider quels sites seront inscrits sur la liste du patrimoine mondial. Il peut aussi différer sa décision et demander aux Etats parties de plus amples informations sur leurs sites », a-t-il expliqué.
M. Amokrane a noté que pour figurer sur la liste du patrimoine mondial, les sites doivent avoir une valeur universelle exceptionnelle et satisfaire à au moins un des dix critères de sélection. « Ces critères sont expliqués dans les orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial qui est, avec le texte de la Convention, le principal outil de travail pour tout ce qui concerne le patrimoine mondial », a-t-il précisé.
