La résistance libanaise lui emboite le pas
La résistance libanaise a dénoncé, hier l’agression américano-britannique contre le Yémen, qui a ciblé des zones résidentielles dans la capitale Sanaa ainsi que plusieurs provinces du pays, causant la mort et la blessure de nombreux civils innocents. Dans un communiqué, la résistance libanaise a affirmé que cette attaque constitue une « tentative désespérée » de dissuader le peuple yéménite de poursuivre son soutien héroïque à la cause palestinienne et de continuer à faire pression pour la levée du blocus imposé à Ghaza et l’acheminement de l’aide humanitaire. Elle a également dénoncé le ciblage des civils et des infrastructures vitales au Yémen, soulignant que cet acte dévoile une nouvelle fois « le véritable visage de l’administration américaine », qu’elle accuse de pratiquer le « terrorisme et la tyrannie » contre les peuples qui résistent à sa politique hégémonique dans la région et dans le monde. Qualifiant cette offensive de « crime de guerre » et de « violation flagrante des lois et conventions internationales », la résistance libanaise a estimé qu’elle s’inscrit dans le cadre d’une politique d’agression globale qui touche également Ghaza, le Liban et la Syrie, avec un soutien direct de Washington. Elle a en outre salué la résilience du peuple yéménite, qui a consenti d’énormes sacrifices en faveur de la cause palestinienne et de la population assiégée de Ghaza. « Ce peuple, à travers ses positions courageuses et sa direction sage, ne fléchira pas face à cette attaque lâche, mais persévérera dans sa lutte en dépit du blocus injuste qui lui est imposé », a affirmé la résistance libanaise. En conclusion, elle a exprimé sa solidarité totale avec le Yémen, appelant les peuples libres du monde ainsi que toutes les forces de la résistance dans la région et à l’international à s’unir face au projet américano-sioniste qui vise les nations et les peuples de la région. Elle a également exhorté à une mobilisation générale contre le silence complice de la communauté internationale et l’inaction des institutions mondiales face aux crimes perpétrés sous l’égide de Washington. L’agression américano-britannique a frappé plusieurs régions du Yémen dans la nuit de samedi à dimanche, notamment Sanaa, Saada, Al-Bayda et Dhamar. Selon un bilan provisoire du ministère yéménite de la Santé, au moins 132 civils, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués ou blessés. Cette attaque survient quelques jours après que les forces armées yéménites ont annoncé la reprise du blocus maritime contre tous les navires liés à l’entité sioniste dans la mer Rouge, le golfe d’Aden et le détroit de Bab el-Mandeb, en soutien à Ghaza et pour faire pression en vue de la réouverture des points de passage et l’acheminement de l’aide humanitaire.
L’Iran et la Russie haussent le ton
L’Iran et la Russie ont fermement dénoncé les frappes aériennes menées par les États-Unis et le Royaume-Uni contre plusieurs provinces yéménites. Téhéran a qualifié cette offensive d’atteinte aux principes de la Charte des Nations unies, tandis que Moscou a exhorté Washington à cesser immédiatement toute utilisation de la force et à privilégier une solution politique. Dans un communiqué diffusé ce dimanche, le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné avec vigueur les bombardements américains et britanniques sur le Yémen, soulignant qu’ils constituent une violation flagrante du droit international. La diplomatie iranienne a également mis en cause le rôle des États-Unis et du Royaume-Uni dans la perpétuation de l’occupation et des massacres en Palestine, affirmant que leur soutien inconditionnel à l’entité sioniste est une source majeure d’instabilité dans la région. « Cet assaut militaire s’inscrit dans une logique de soutien à l’épuration ethnique menée par l’occupation sioniste contre le peuple palestinien », a déclaré le ministère iranien. De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’est entretenu samedi avec son homologue américain, Marco Rubio, pour exprimer l’opposition de Moscou aux frappes sur le Yémen. Il a insisté sur « la nécessité d’un arrêt immédiat du recours à la force» et a appelé à la mise en place d’un dialogue politique pour éviter une nouvelle escalade meurtrière. Ces déclarations interviennent après que les forces américaines et britanniques ont intensifié leurs bombardements sur la capitale yéménite, Sanaa, ainsi que sur les provinces de Saada, Al-Bayda et la ville de Dhamar dans la nuit de samedi à dimanche. Selon le ministère yéménite de la Santé, les attaques ont fait au moins 132 victimes, dont de nombreuses femmes et enfants, un bilan encore provisoire. Le Conseil politique suprême du Yémen a vivement condamné cette nouvelle agression, qu’il considère comme un soutien direct à l’occupation israélienne dans son offensive contre Ghaza. « Le ciblage de civils démontre l’échec américain à imposer ses volontés par la force et ne nous fera pas reculer dans notre engagement envers Ghaza », a affirmé le Conseil, promettant une riposte « professionnelle et douloureuse » contre les agresseurs. Ces frappes surviennent quelques jours après l’annonce par l’armée yéménite de la reprise du blocus visant tous les navires israéliens transitant par la mer Rouge, la mer d’Arabie, le détroit de Bab el-Mandeb et le golfe d’Aden. Cette initiative vise à faire pression sur l’occupation israélienne pour la levée du siège imposé à Ghaza et l’acheminement de l’aide humanitaire vers l’enclave palestinienne. Moscou a rappelé que cette offensive s’inscrit dans la continuité des frappes menées l’an dernier par la coalition américano-britannique contre le Yémen, en représailles aux actions de l’armée yéménite contre les navires liés à Israël dans la région. La Russie réitère son appel à une solution politique pour éviter une nouvelle escalade du conflit.
M. S.