La Chine, qui préside, durant ce mois, le Conseil de sécurité de l’ONU, a confirmé son attachement au Droit international dans l’approche de la question palestinienne, à l’instar de la grande majorité des pays qui forment la communauté internationale. dans ce sens, la Chine rejette toute idée de déplacement des Palestiniens hors de leurs territoires, contrairement au projet du président américain Donald Trump de transférer les habitants de la bande de Ghaza vers d’autres zones. La Chine affirme que l’après-guerre à Ghaza est l’affaire des Palestiniens. C’est cette position que le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a fait connaître dans un communiqué publié hier. « La Chine estime que la priorité absolue est d’encourager les parties concernées à mettre en œuvre de manière continue et efficace l’accord de cessez-le-feu et à faire avancer les négociations ultérieures de manière constructive », a fait savoir Guo Jiakun, réitérant que la gouvernance d’après-guerre de Ghaza devrait être basée sur le principe des « Palestiniens gouvernant la Palestine » et que « le peuple palestinien devrait être autorisé à reconstruire sa patrie sur sa propre terre ». Il a réaffirmé le soutien de la Chine à la solution à deux États qui permet à long terme, le règlement définitif de la question palestinienne. Lundi, au cours de la quatrième réunion de l’Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue au Caire, l’ambassadeur chinois Liao Liqiang a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation à Ghaza, et a exhorté la communauté internationale à faire pression pour obtenir la mise en œuvre complète de l’accord de cessez-le-feu. Il a souligné que Ghaza faisait partie intégrante du territoire palestinien, et que tout arrangement futur concernant l’enclave devrait respecter la volonté du peuple palestinien, se conformer au droit international et aux résolutions de l’ONU et répondre aux préoccupations des pays de la région. La réunion a aussi permis de discuter du rôle et des restrictions imposées par Israël à ses opérations. Liao Liqiang a réitéré le soutien de la Chine au travail post-conflit de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) dans la bande de Ghaza, affirmant que toute action dirigée contre l’agence était préjudiciable à un règlement politique de la crise. Par ailleurs, l’Agence chinoise de coopération internationale pour le développement a indiqué que Pékin fournira des colis alimentaires à 60 000 familles dans la bande de Gaza. « Quelle que soit l’évolution de la situation, la Chine continuera à soutenir fermement le peuple palestinien dans sa lutte légitime pour la restauration de ses droits nationaux et à promouvoir une résolution juste et rapide de la question palestinienne sur la base de la solution à deux États », a déclaré l’agence. Les déclarations émanant de Pékin interviennent au moment où sont diffusées des informations sur les plans américano-sionistes avec la complicité de certains acteurs occidentaux, qui visent à perpétuer l’occupation sioniste. En Cisjordanie, l’agression de l’armée sioniste d’occupation sur la ville de Jénine et son camp est entrée, hier, mercredi, dans son premier mois, qui a jusqu’à présent entraîné 26 martyrs et des dizaines de blessés, et le déplacement de milliers de Palestiniens, au milieu de destructions, de démolitions et d’incendies de maisons sans précédent. Plus particulièrement, les forces d’occupation sionistes ont poursuivi leur agression contre la ville de Tulkarem et son camp pour le 24e jour consécutif, et contre le camp de Nour Shams pour le 11e jour, dans un contexte d’escalade militaire de démolition, de bombardement et d’incendie de maisons et de destruction généralisée d’infrastructures. Pour rappel, ce n’est pas la première fois que le projet de déplacement des Palestiniens est présenté comme solution au conflit qui les oppose à l’entité sioniste : il y a eu les tentatives de déplacement des Palestiniens de Ghaza au Sinaï (Égypte), de la Cisjordanie occupée vers la Jordanie et les Palestiniens des territoires de 1948, vers le Liban.
M’hamed Rebah
