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Poursuite des combats en RD Congo : Le HCR redoute un nouvel afflux de déplacés au Sud-Kivu

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Alors que les affrontements se poursuivaient dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), notamment dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) redoute un nouvel afflux de personnes déplacées vers Bukavu, la capitale de la province. Le HCR a indiqué que ces mouvements de population pourraient être suivis par d’autres, au fur et à mesure que les combats s’étendent. Après Goma, la capitale du Nord-Kivu, tombée entre les mains du M23 à la fin du mois de janvier, le groupe armé gagne du terrain dans la province voisine du Sud-Kivu en direction de Bukavu, une métropole de 1,3 million d’habitants située sur la rive sud-ouest du lac Kivu. Par ailleurs, les résidents de Bukavu sont en « état d’alerte alors que l’insécurité s’aggrave, poussant de nombreuses personnes à fuir vers le sud ou plus loin », s’est inquiétée vendredi la porte-parole du HCR, Eujin Byun, lors d’un point de presse à Genève. Ces derniers développements interviennent alors que le HCR est préoccupé par l’aggravation rapide de la crise humanitaire dans l’est de la RDC, où le manque d’accès aux personnes déplacées entrave l’acheminement d’une aide d’urgence. Des tirs d’artillerie lourde et des pillages ont détruit 70.000 abris d’urgence autour de Goma et Minova dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, de sorte qu’environ 350.000 personnes déplacées à l’intérieur du pays se retrouvent une fois de plus sans toit. Plus largement, la crise s’aggrave à mesure que les gens fuient vers des zones où l’aide humanitaire ne peut les atteindre en raison de l’insécurité. D’autre part, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) note que la réponse à l’épidémie de mpox (variole simienne) est « fortement impactée » dans l’est de la RDC, en particulier à Goma et dans la zone adjacente. Au-delà du danger pour les patients, avec la crise actuelle, certains centres de santé sont fermés, d’autres pillés, et certains travailleurs de la santé ont également fui en quête de sécurité. Du 1er janvier 2024 au 2 février 2025, 14.558 cas ont été confirmés, dont  43 décès, ont été signalés dans le pays, qui reste le plus touché par la variole simienne.

Les combats dans l’est laissent 350000 personnes sans abri

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé son inquiétude face à la « détérioration rapide » de la situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), affirmant que la guerre avait laissé environ 350.000 personnes sans abri. Le porte-parole du HCR, Eujin Byun, a déclaré aux journalistes à Genève par liaison vidéo qu' »environ 350 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays n’avaient pas d’abri car leurs camps temporaires avaient été détruits ou des munitions non explosées les rendaient dangereux ». Environ 70% des camps de Goma sont détruits, et d’autres à Minova sont endommagés, selon le HCR. « Des centaines de milliers de personnes vivent désormais dans des abris de fortune », a ajouté Byun. Les rebelles progressent vers le sud depuis qu’ils ont pris le contrôle de Goma, la plus grande ville de l’est de la RDC, à la fin du mois dernier. Environ 3000 personnes sont mortes au cours des jours de violences qui ont précédé la prise de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, selon les Nations Unies.

R.I

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