Le monde entier avait les yeux tournés, hier, vers Ghaza et la Palestine occupée pour suivre l’échange de prisonniers qui a permis de faire sortir de prison 183 prisonniers palestiniens, dont des détenus condamnés à perpétuité et à de longues peines.
Ils ont été libérés des prisons sionistes, grâce à la victoire armée de la résistance, à la détermination du peuple palestinien et au soutien des fronts de soutien.
Le serment de Yahia Senouar
À sa libération, en 2011, à la faveur d’un accord d’échange de prisonniers, Yahia Senouar, qui venait de passer 22 ans dans les geôles sionistes, avait fait le serment à ses compagnons restés en prison, qu’il les libérerait. Promesse tenue, même si Yahia Senouar n’est pas présent pour assister à cet événement. Il est mort au combat, chahid, en première ligne contre l’armée d’occupation sioniste à Ghaza, le 16 octobre 2024. Mohamed Dif également, chahid, et d’autres dirigeants de la résistance palestinienne, tombés dans la lutte armée contre l’armée sioniste, étaient eux aussi absents dans ce moment exceptionnel qui signifie l’échec des tentatives de Netanyahou d’anéantir le mouvement de résistance. Les prisonniers ont toujours eu l’espoir que la Résistance les libèrerait. C’est le peuple palestinien qui a libéré ses enfants contre la volonté de l’entité sioniste. Il en a payé le prix : plus de 47 000 martyrs et plus de 111000 blessés, depuis le 7 octobre 2023, dont des bébés, des enfants, des femmes, des journalistes, des médecins et infirmiers,…
L’unité palestinienne
En Cisjordanie occupée, les prisonniers libérés, dans le cadre du quatrième lot de la première phase de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers, appartiennent à toutes les factions de la résistance et ont été accueillis par un peuple uni. L’Autorité des affaires des prisonniers et des prisonniers libérés a expliqué que le groupe comprend 39 prisonniers libérés de Ghaza, 32 prisonniers libérés de Cisjordanie et un prisonnier libéré déporté en Égypte, qui purgent des peines de prison à perpétuité et de longues peines, en plus de 111 prisonniers arrêtés par les forces d’occupation sioniste israéliennes à Ghaza après le 7 octobre 2023. Encore une fois, hier, le contraste a été constaté entre l’état lamentable des libérés palestiniens, affaiblis, amaigris, soumis constamment aux mauvais traitements de leurs geôliers sionistes alors que les trois détenus sionistes libérés (dont deux binationaux, américain et français), comme celles et ceux qui ont été libérés dans les précédentes étapes de l’accord, étaient en bonne santé, bien habillés et en pleine forme.
Le brutal retour des sionistes à la réalité
Intoxiqués par leurs dirigeants, les médias sionistes tombent des nues à la vue des images qui leur parviennent de Ghaza. Les combattants palestiniens sont maîtres des lieux et organisent de façon parfaite les cérémonies de remise des prisonniers à la Croix-Rouge sur fond de soutien populaire massif. Ils observent les signes porteurs de messages destinés à l’entité sioniste : les combattants palestiniens portant des armes enlevées à l’armée sioniste et un véhicule 4 X4, de marque américaine, pris à l’ennemi lors de l’opération du 7 octobre 2023. Autres messages : des dirigeants que l’armée sioniste a prétendu avoir tué, ont participé à la cérémonie de remise des prisonniers à la Croix Rouge, à Khan Younès et sur le littoral de Ghaza. Les médias sionistes se demandent à quoi a servi l’agression génocidaire durant près de 15 mois contre la population de Ghaza, à l’aide de dizaines de milliers de tonnes de bombes larguées pour tuer des femmes et des enfants et détruire des écoles, des hôpitaux, des mosquées, des églises,.. et les pilonnages à partir des chars et des navires de guerre, le tout guidé par les renseignements donnés par des drones et des appareils de surveillance des pays occidentaux alliés des États-Unis, dans le cadre de l’OTAN, dans leur guerre contre le peuple palestinien de Ghaza, un territoire aux dimensions dérisoires soumis à un blocus criminel. Oui : à quoi ont servi les crimes contre l’humanité perpétrés, en violation du droit international, contre Ghaza par l’entité sioniste avec la complicité active des États-Unis et de leurs alliés occidentaux (veto au Conseil de sécurité, fourniture d’armes, de renseignements, d’appui médiatique,…) ?
M’hamed Rebah