Accueil Edito La surenchère de Retailleau 

La surenchère de Retailleau 

0

Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, continue à distiller son venin et sa haine viscérale sur l’Algérie dans une attitude belliqueuse adoptée aussitôt a-t-il entré à l’hôtel de Beauvau en septembre 2024. L’homme du gouvernement Bayrou derrière l’affaire dite des « influenceurs », qu’il a montée de toutes pièces dans une tentative d’exercer la pression sur l’Algérie, continue, en effet, ses sorties hostiles sur les plateaux de télévisions françaises. La dernière fois où on l’a vu ouvrir la bouche sur BFMTV, Retailleau a fait passer son pays pour une « victime de l’agresseur algérien » dans une tentative désespérée de monter la surenchère à l’égard du pays contre lequel il réclame une riposte ferme en activant des leviers qui feraient « très mal » !  Pour faire-valoir cette riposte, il n’a pas trouvé meilleure stratégie que de jouer les pleureuses. « La France a fait tout ce qu’elle pouvait sur le chemin de la réconciliation et, en retour, on n’a eu que des gestes d’agression », a-t-il dit, ajoutant que « La fierté française a été blessée par l’offense que l’Algérie a faite à la France ». En effet, maintenant que l’instrumentalisation de « l’affaire Doualemen » a échoué, Retailleau se rabat sur l’accord de 1968 dont il réclame, auprès de l’Élysée, la dénonciation. Et il a pris le malin plaisir de nous dire que si ça ne tenait qu’à lui, il aurait illico presto pris la décision d’abroger cet accord. C’est dire que le gars serait même tenté par des ambitions présentielles dans son attitude de plus en plus proche des milieux extrémistes d’une droite qui a fait de l’Algérie une obsession maladive. D’ailleurs, cette attitude guerrière à l’égard de l’Algérie a suscité la colère de l’ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, qui s’est interrogé, à juste titre, sur le rôle de Retailleau qui s’invite sur le terrain diplomatique alors que sa mission doit se limiter aux affaires intérieurs de la France. « Quelque chose afflige tous les jours », de Villepin, à savoir  « la façon dont les grandes affaires diplomatiques sont traitées aujourd’hui par les hommes politiques français », a-t-il déploré en réponse à celui qui croit pouvoir utiliser l’accord de 1968 pour faire plier l’Algérie. 

Farid Guellil

Article précédentESPAGNE : Trois tonnes de cocaïne introduites depuis le Maroc saisies
Article suivantCESSEZ-LE-FEU DURABLE, LEVEE DU BLOCUS A GHAZA ET SOLUTION POLITIQUE POUR GARANTIR LES DROITS DES PALESTINIENS : Attaf expose la vision de l’Algérie