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L’Algérie et les avoirs libyens

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Au moment où l’ancien président français Nicolas Sarkozy est traîné devant les tribunaux de Paris dans le cadre de l’affaire du financement libyen de sa campagne électorale en 2007, l’Algérie prend fait et cause pour que son voisin libyen reprenne la main sur ses avoirs gelés à l’étranger des suites des sanctions imposées par les institutions financières internationales. Deux faits diamétralement opposés qui jettent la lumière sur les véritables intentions qui « font courir » les uns et les autres. En effet, nous avons en face, d’un côté, un ancien chef d’État- qui représentait l’État français- accusé d’avoir profité de l’argent appartenant au peuple libyen pour financer sa campagne électorale et, de l’autre, un État algérien qui se bat pour que ce même peuple soit rétabli dans son droit de récupérer ses avoirs confisqués ou gelés dans des comptes en banque à l’étranger. Par ailleurs, le politique français qui était en première ligne de l’intervention des forces de l’Otan en Libye, traîne d’autres scandales qui jettent l’opprobre sur la fonction présidentielle dans son pays. Inversement à l’entreprise prédatrice de l’ancien locataire de l’Élysée, l’Algérie, lorsqu’elle ne s’est pas démenée, depuis le chaos de 2011 jusqu’au jour d’aujourd’hui, pour la paix chez le voisin, elle se bat au niveau du Conseil de sécurité pour le dégel des avoirs libyens. Ainsi, notre mission diplomatique à l’ONU a arraché un droit pour le peuple voisin qui lui permettra de récupérer ses avoirs bloqués à l’étranger. Autrement dit, le travail de la mission diplomatique algérienne au Conseil de sécurité a abouti à l’approbation d’un accord qualifié d’ « historique » et qui devra permettre à l’Autorité libyenne d’investissement de réinvestir les avoirs du peuple libyen gelés dans les comptes des institutions financières internationales. Cette décision, qui représente un acquis important à mettre au crédit de notre diplomatie, a été adoptée grâce au rôle actif de l’Algérie au niveau du Conseil de sécurité. En outre, les efforts fournis par l’Algérie ont donné lieu à une autre décision obligeant le Comité des sanctions sur la Libye à « informer les autorités libyennes, à l’avenir, de toutes les correspondances relatives aux avoirs gelés, permettant ainsi à la Libye de suivre avec précision et clarté le sort de ses fonds », indique l’APS dans un dépêche se rapportant à cette décision. C’est dire le rôle actif et l’action efficiente de notre diplomatie au niveau du Conseil de sécurité.

Farid Guellil

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