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PROJET DE CESSEZ-LE-FEU À GHAZA : Les négociations bloquées

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Un responsable palestinien informé des négociations a déclaré que bien qu’il existe un accord général de l’occupation sur un cessez-le-feu à Ghaza, des divergences sur des détails essentiels empêchent la signature de l’accord et le début de la trêve.
Selon ce responsable, l’occupation israélienne n’a pas fourni d’informations claires sur plusieurs points cruciaux, notamment les mécanismes d’échange des prisonniers et les modalités pour permettre aux blessés d’accéder à des soins médicaux. De plus, Israël n’a présenté aucune feuille de route concernant le retrait militaire de Ghaza ni d’explications sur la gestion du poste-frontière de Rafah et l’entrée des camions humanitaires dans le territoire. Ce manque de précisions, selon la source, freine jusqu’à présent la conclusion d’un accord de cessez-le-feu. Des responsables arabes, américains et israéliens ont confirmé que l’ébauche d’un cessez-le-feu à Ghaza et d’un échange de prisonniers a été approuvée en principe. Toutefois, ces mêmes responsables ont indiqué que si les négociations progressent favorablement, l’accord pourrait être finalisé d’ici la fin de la semaine entre l’occupation israélienne et la résistance palestinienne. La situation à Ghaza reste extrêmement tendue, marquée par des frappes aériennes et des souffrances humaines accrues. Les observateurs espèrent que les parties concernées surmonteront rapidement les obstacles pour parvenir à une trêve, condition essentielle à la réduction des souffrances des civils et à l’ouverture d’une voie vers une solution durable.

Israël envisage un retrait progressif de Ghaza : les préparatifs s’intensifient avant un accord imminent
Des médias israéliens ont rapporté que l’armée de l’occupation s’apprête à entamer un retrait progressif de Ghaza, dans un contexte de discussions avancées sur un accord de cessez-le-feu. Selon les informations relayées, des évaluations ont été menées ces dernières 24 heures au sein du commandement de la région sud de l’armée. Le correspondant militaire de la chaîne israélienne Kan, Itay Blumental, a cité une source sécuritaire affirmant que l’armée se prépare à quitter plusieurs points stratégiques, notamment le poste-frontière de Rafah, ainsi que les axes de Netzarim et Philadelphie. Dans le cadre de cet accord, Israël envisage de redéployer ses forces autour de Ghaza et de créer une zone tampon d’environ un kilomètre de large. Cette étape marquerait une reconfiguration de la présence militaire israélienne dans la région. Ce retrait progressif a été coordonné avec des responsables sécuritaires israéliens, égyptiens et américains, selon les médias israéliens. Alors que les discussions sur un cessez-le-feu se poursuivent, un responsable politique de l’occupation a admis qu’Israël a réalisé que la résistance palestinienne, incarnée par le Hamas, ne peut être vaincue uniquement par des moyens militaires. Ce constat s’appuie sur la capacité du Hamas à regrouper un nombre de combattants équivalent à ceux perdus lors des affrontements. Giora Eiland, ancien président du Conseil national de sécurité israélien, a également reconnu un échec total d’Israël dans ses objectifs à Ghaza. Dans une interview accordée à la chaîne 13, Eiland a affirmé que l’armée n’a pas réussi à détruire l’autorité du Hamas, ni à obtenir la libération complète des prisonniers israéliens. Selon lui, les efforts militaires israéliens n’ont pas abouti et la proposition d’accord actuellement sur la table est similaire à celle de mai dernier, rendant inutiles les huit mois de combats qui ont causé la mort de 110 soldats israéliens et de nombreux captifs. Eiland a déclaré que « la guerre est terminée » et qu’il n’y aura pas de reprise des hostilités, peu importe les déclarations du président américain élu, Donald Trump. Cependant, il a critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahou pour son refus d’admettre cette réalité, bien que d’autres membres de son gouvernement, comme le ministre des Finances Bezalel Smotrich, en soient conscients. Alors qu’Israël prépare son retrait, ces aveux d’échec soulignent l’incapacité de l’occupation à atteindre ses objectifs militaires à Ghaza, tout en mettant en lumière l’importance croissante d’une solution politique pour mettre fin au conflit.

Un espoir timide sur fond de négociations complexes
Le processus menant à un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement Hamas à Ghaza se heurte à de nombreuses complexités techniques, notamment en ce qui concerne les modalités du retrait des forces israéliennes du secteur. Ces obstacles ont conduit à une intensification des négociations indirectes, avec l’espoir de parvenir à un accord dans les plus brefs délais. Pour accélérer les discussions, Hamas a ouvert un canal de communication avec les différentes factions de la résistance palestinienne, dont certains dirigeants ont récemment rejoint Doha pour s’assurer d’un consensus sur les termes du futur accord. Selon une source proche d’un groupe de résistance, plusieurs nouveaux éléments ont émergé durant les négociations à Doha, notamment en ce qui concerne le retrait israélien de Ghaza, la réinstallation des déplacés et la gestion de l’échange de prisonniers. En parallèle, Hamas a entamé des consultations avec les autres factions palestiniennes pour les tenir informées des avancées et des obstacles rencontrés, dans l’objectif d’adopter une position commune. Un dirigeant de la Jihad islamique a confirmé l’arrivée à Doha, mardi, d’une délégation de haut niveau pour participer à la discussion des derniers détails concernant le cessez-le-feu et l’échange des prisonniers. Le groupe a souligné que les négociations portaient sur les modalités d’exécution de l’accord, y compris les noms des prisonniers concernés. Un représentant de la génération démocratique a affirmé qu’une délégation de haut niveau prendrait part à l’annonce imminente de l’accord de cessez-le-feu à Doha, après avoir mené des discussions approfondies avec Hamas pour s’assurer que les objectifs palestiniens seraient respectés dans les termes finaux. Toutefois, un point de friction reste le détail des retraits israéliens lors de la deuxième phase des accords, qui n’ont pas été clairement définis lors des dernières négociations, laissant Hamas préoccupé par la possibilité que l’occupation israélienne se maintienne dans certaines régions de Ghaza. Les négociations ont également abordé la nécessité d’une surveillance du retrait israélien. Il a été suggéré qu’Israël fournisse une carte détaillant les zones de retrait et qu’un mécanisme de surveillance indépendant soit mis en place pour garantir le respect de cet engagement. Le retrait concerne principalement les zones de pénétration terrestre dans la ville de Beit Hanoun, ainsi que la ligne de séparation entre le nord et le sud de Ghaza, notamment l’axe Netzarim et le corridor Philadelphie. Cependant, malgré le démantèlement de certaines installations, les forces israéliennes maintiennent encore leur présence dans plusieurs secteurs stratégiques de Ghaza, notamment dans les zones habitées et les bases militaires. La méfiance reste palpable parmi les factions de la résistance palestinienne, qui redoutent un « coup de poignard dans le dos » de la part d’Israël, à travers des attaques ciblées contre des dirigeants palestiniens ou des opérations de sabotage avant même que le cessez-le-feu ne prenne effet. L’alarme a été donnée sur le risque d’agressions israéliennes durant la période de transition, avec des appels à la vigilance maximale parmi les membres des factions et la population civile. Le bureau d’information du gouvernement a averti les habitants des risques de « trahison » par l’occupation, conseillant de suivre strictement les instructions de sécurité, surtout en période de cessez-le-feu. Les habitants de Ghaza, notamment les millions de déplacés internes, attendent avec impatience la fin des combats et l’annonce de la mise en œuvre de la trêve. Après 16 mois de guerre et de destruction incessante, les civils espèrent enfin pouvoir revenir dans leurs foyers. Ceux qui vivent encore dans les camps de déplacés, souvent dans des conditions de vie précaires, surveillent les développements des négociations avec une attention particulière, espérant une fin rapide des souffrances. Les familles déplacées, comme celle de Mohamed Abu Jarrad, un résident de Beit Lahiya qui a fui vers le centre de Ghaza, attendent de pouvoir retourner dans leurs maisons dévastées. Pour lui, retourner signifie plus que retrouver un toit : c’est un retour à la vie, loin des conditions de précarité des camps de réfugiés. Les conditions de vie dans les centres d’hébergement restent dramatiques. La pénurie alimentaire est sévère, les prix des denrées alimentaires ont atteint des niveaux insoutenables et les services de base sont inexistants dans de nombreuses zones. La situation sanitaire est également catastrophique, avec une grave pénurie de médicaments et de soins médicaux. Malgré les avancées dans les négociations, le chemin vers un cessez-le-feu durable reste semé d’embûches. Les attentes sont élevées, mais les inquiétudes demeurent. À Ghaza, comme dans les autres zones frappées par le conflit, la paix reste un objectif lointain, alors que les populations vivent dans l’attente d’une trêve véritable, espérant la fin des souffrances et un avenir meilleur.
M. Seghilani

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