Les souffrances poussées au paroxysme et imposées aux civils ghazaouis débouchent sur une réflexion abominable qui veut que les morts soient plus « chanceux » de ne plus souffrir que les survivants qui continuent à subir le supplice. Dans cet enfer, rien n’est épargné par les sionistes aux civils sans défense de Ghaza. Des civils palestiniens dont les militaires israéliens se servent en boucliers humains à Ghaza. Longtemps, la propagande sioniste avait accusé les résistants palestiniens de lancer des opérations à partir de sites publics comme les écoles ou les hôpitaux. Ce moyen de diversion utilisé depuis longtemps, est battu en brèche par de nouvelles accusations qui prouvent que c’est l’armée sioniste qui pratique ce lâche moyen en forçant « des Palestiniens à servir d’éclaireurs, au péril de leur vie ». Comme l’imposeraient de vulgaires bandits à des otages pour se protéger lors de leurs méfaits. C’est une enquête du « New York Times » qui le révèle. Israël n’est pas à une sauvagerie près dans son génocide perpétré contre la population palestinienne. Avec ses bombardements intensifs qui durent depuis plus d’une année, l’armée sioniste a réduit la bande de Ghaza en ruines. Elle a assassiné et blessé 150.000 civils palestiniens.
Des enfants, des femmes et des vieillards. Les survivants vivent sous les tentes dressées sur les ruines de leurs maisons. L’approvisionnement en aliments, eau, médicaments de ces malheureux survivants est systématiquement bloqué par l’État hébreu. «90% (des survivants palestiniens) vivent sous les tentes… Cela les rend vulnérables aux maladies respiratoires et autres, (tandis que) le froid, la pluie et les inondations devraient aggraver l’insécurité alimentaire et la malnutrition » a alerté le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse tenue, jeudi dernier, à Genève. Une alerte que les communautés occidentales n’entendent pas. Occupées qu’elles sont à cajoler leurs animaux domestiques, ou, au mieux, à venir en aide à cette petite minorité atteinte de maladies rares en organisant des téléthons. Des animaux dorlotés ou une poignée de malades (exhibés à la télé) ne pourront jamais rendre « civilisés » ou tout simplement humains, ceux qui font semblant de ne pas voir le martyr vécu par tout un peuple.
« Il y a une pénurie critique de médicaments essentiels (à Ghaza) » a poursuivi le DG de l’OMS. Il ne reste que deux seuls hôpitaux qui fonctionnent à minima, à Ghaza. « Ils ont besoin de tout…Ils (les hôpitaux) manquent également de carburant sans lequel, il n’y a pas du tout d’opérations humanitaires » est-il également souligné. L’Algérie a accueilli dans ses hôpitaux, récemment, 45 de ces enfants palestiniens blessés. À quand un sursaut humanitaire de la communauté internationale qui se dit « civilisée » ? Est-elle capable de compatir avec des enfants qui, en plein hiver, dorment sous les tentes, bravent la faim, le froid et les maladies ? Dans un monde où même les chats et les chiens ont leurs défenseurs !
Zouhir Mebarki