C’est fait : le président Abdelmadjid Tebboune, a signé hier, la loi de Finances 2025. À l’issue de la cérémonie de signature, qui a eu lieu au siège de la présidence de la République, en présence de hauts responsables de l’État, le président de la République a pris une photo-souvenir avec les membres du nouveau Gouvernement. C’est ce gouvernement qui a la charge maintenant de traduire dans les faits les mesures contenues dans cette loi de Finances qui vise une croissance économique de 4,5 % en 2025, tandis que la croissance hors hydrocarbures serait de 5%. En chiffres : la loi prévoit, en 2025, des recettes budgétaires de 8.523,06 milliards DA (hausse de 3,5%) et des dépenses budgétaires de 16.794,61 milliards DA (en hausse de 9,9%). La loi a été établie sur la base d’un prix de référence du pétrole brut à 60 dollars/baril sur la période 2025-2027, alors que le prix du marché du baril est maintenu à 70 dollars sur la même période. Le président Tebboune a eu à exprimer sa volonté de relever, « en toute confiance et avec résolution », le niveau des ambitions « pour améliorer davantage les performances économiques et continuer à encourager et à étendre le champ des investissements nationaux et étrangers ». Alors que le texte était à l’état de projet, le président Tebboune s’était félicité du modèle financier retenu qui n’a prévu aucune hausse d’impôts concernant la vie quotidienne des citoyens. Il avait ordonné que le projet de loi de finances 2025 soit adapté aux grands projets qu’il s’est engagé, auprès du peuple algérien, à réaliser, dont deux millions de logements, les projets du secteur de l’Énergie et des Mines et la création de 450.000 nouveaux emplois. Autrement dit : une loi de finances au diapason des décisions économiques et sociales pour lesquelles s’est engagé le président de la République lors de sa campagne électorale pour la Présidentielle du 7 septembre 2024. Il s’agit notamment de l’augmentation substantielle du montant de l’allocation touristique pour en faire profiter les citoyens voyageant à l’étranger, une fois par an, ainsi que l’augmentation du montant de l’allocation du Hadj et l’augmentation de la bourse des étudiants à l’intérieur du pays et à l’étranger. La loi de Finances que le président Tebboune vient de signer répond également à l’objectif de favoriser l’attractivité de l’investissement, national et étranger, la promotion de l’emploi et la préservation et l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens. Cette dernière orientation inclut la lutte contre l’inflation, la maîtrise des prix, notamment ceux des produits de base, et l’augmentation des allocations et des salaires pour atteindre, avant la fin du mandat, un taux de 100%, l’augmentation de la pension de retraite, ainsi que l’amélioration du cadre de vie des citoyens. Il s’agit, en même temps, de la poursuite des chantiers ouverts dans les domaines du logement, des ressources en eau, des infrastructures, de la santé, des transports, de la culture, des sports et de la promotion sociale, visibles dans les villes et villages du pays. Au plan économique, la perspective immédiate est de hisser l’Algérie à un niveau de PIB de 400 milliards de dollars, ce qui permettra à l’économie algérienne, a-t-il dit, de compter parmi les économies des pays émergents. C’est, visiblement, dans ce sens que vont les changements intervenus dans le gouvernement à la faveur du remaniement opéré par le président Tebboune le 18 novembre. Pour rappel, après son adoption, le 16 novembre par le Conseil de la nation, à la suite de son adoption, trois jours avant, par l’Assemblée populaire nationale (APN), deux saisines avaient été déposées auprès de la Cour constitutionnelle par le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, et le Premier ministre, Nadir Larbaoui, qui ont soulevé des préoccupations quant à la conformité des amendements apportés par l’APN contenus dans les articles 23, 29, 33 et 55 de la loi de finances pour l’année 2025, adopté par le Parlement, avec l’article 147 de la Constitution. La Cour constitutionnelle a notifié au président de la République sa décision portant déclaration d’inconstitutionnalité de ces amendements.
M. R.