Le président Abdelmadjid Tebboune tient désormais l’équipe du Gouvernement sur qui compter pour lancer les grands chantiers de son second mandat à la tête de l’Etat.
Tous les ministres du Gouvernement nommés à la faveur du remaniement de ce 18 novembre ont tous ou presque pris, hier, leurs quartiers. Les nouveaux ministres, ceux maintenus et mutés dans l’Exécutif Larbaoui ont hérités, sans tarder, des clés de leurs prédécesseurs. Ce changement ministériel, comme symbolique, signe le début de l’exécution des engagements pris par le président de la République dans le cadre de son deuxième mandat. Pour preuve, les cérémonies de passation de pouvoirs entre les ministres nommés et ceux débarqués ont été rapidement tenues.
En effet, les grands défis à relever dans le cadre du quinquennat présidentiel en cours ne permettent pas de perdre du temps. Le fait qu’il ait renforcé l’équipe du Gouvernement et y a injecté du sang neuf en faisant appel aux services de « jeunes compétences », le président Tebboune entend accélérer le rythme de mise en œuvre de ses engagements de campagne. En « bon manager », Nadir Larbaoui est ainsi appelé à tirer le meilleur des nouveaux membres de son staff pour réaliser les objectifs du Président. Sur le plan diplomatique, pour commencer, il y a l’arrivée de deux secrétaires d’Etat (chargés des affaires africaines et de la communauté nationale à l’étranger) auprès du ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf, désormais ministre d’Etat. Ces nominations donneront lieu à un renforcement de la présence algérienne dans son espace africain pour la première, alors que la seconde vise à écouter davantage notre communauté à l’étranger. Ces deux postes permettent à Ahmed Attaf de se concentrer plus sur la mission diplomatique nationale dans son ensemble.
Dans le secteur de la Défense, la nomination du général d’Armée Saïd Chengriha, désormais ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chef d’état-major de l’ANP, s’entend comme un besoin de renforcer davantage les capacités de défense nationales ainsi que la poursuite du programme de modernisation de notre armée. Sur le plan économique, les secteurs de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, de l’Energie et des Mines et de l’Agriculture restent des leviers très importants pour réaliser les grands objectifs de l’émergence avec un Produit intérieur brut (PIB) de 400 milliards de dollars et une croissance autour de 4%. Si maintenant il y a eu un changement à la tête de l’Industrie, c’est pour booster les chantiers qui restent à la traine comme la branche automobile. En revanche, les secteurs de l’Energie et des Mines, ainsi que l’Agriculture semble dans la bonne voie dont acte la reconduction de Mohamed Arkab et de Youcef Cherfa. Il y a en filigrane la sécurité énergétique et alimentaire qui est en jeu en sus de la création de 450.000 postes d’emplois.
Secteur aussi stratégique qu’il incarne l’Etat social, le secteur de l’Habitat continuera à être dirigé par Mohamed Tarek Belaribi qui a fait ses preuves sur le terrain pour avoir notamment bien géré le dossier de l’AADL. Il aura la mission de piloter le chantier des deux millions de logements à réaliser dans le cadre du deuxième mandat.
Farid Guellil