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Le Maroc vu par un amiral 

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Il y a quelques jours, nous avons fait écho de la « Peur chez le voisin » décelée dans les déclarations du ministre marocain des affaires étrangères. Nasser Bourita, pour ne pas le nommer, a pointé un doigt sur l’Algérie qu’il accuse à tort de chercher l’escalade militaire dans la région. Comme nous l’avions dit, derrière ces allégations mensongères, il y a la peur qui s’est emparé du Makhzen depuis le défilé miliaire de l’Armée nationale populaire organisé le 1er novembre passé. Cette lecture est fondée sur un point de vue politique. Aujourd’hui, et avec le recul, des spécialistes de la géopolitique ont des choses à dire sur ce qui se cache derrière les propos provocateurs du Mae marocain. C’est le cas par exemple d’un ancien amiral qui a servi près d’un demi-siècle  dans les rangs de la marine espagnole. D’un regard perspicace il a livré, dans la presse  ibérique, le pourquoi du comment.  L’amiral à la retraite, Juan Rodriguez Garat, vient en effet de publier un livre intitulé « Tambours de guerre ». On pouvait y lire « le panorama géopolitique mondial » que l’auteur qualifie de turbulent. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est l’espace méditerranéen et la région du Sahel. Le Maroc, qui tente de nous coller l’étiquette de va-t-en-guerre en s’affublant du costume de victime n’est, aux yeux de l’ancien amiral espagnol, qu’un écran de fumée pour cacher la phobie qu’il développe face à l’Algérie. Qu’est-ce qui fait courir le Makhzen dans la région ? « Le Maroc est un voisin inconfortable, mais son objectif n’est pas l’Espagne ; s’il l’était, il aurait besoin de sous-marins et il n’en a pas », a répliqué  Juan Rodriguez Garat pour qui, le véritable souci qui fait agiter le Maroc dans tous les sens reste le conflit au Sahara occidental. L’Algérie, malgré le fait qu’elle n’est pas partie dans ce conflit, s’est retrouvée dans le collimateur du Makhzen. Ainsi, l’ancien gradé de la marine espagnole a parlé d’un Maroc « en course » pour l’armement. Pour lui, le matériel militaire dont disposent les Forces royales en dit long sur son le déficit qu’il accuse dans plusieurs domaines militaires. Mais surtout sur le plan naval.  Et pourquoi ? Parce que « l’Algérie possède des sous-marins (…)  et le Maroc n’en a pas », analyse l’ancien amiral, affirmant, à partir de ce constat, que « le véritable ennemi du Maroc  se trouve à la frontière algérienne. »  En tout état de cause, le Makhzen s’efforce de cacher la peur qui s’est emparée de lui après l’imposant défilé militaire de l’ANP à l’occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne.  

Farid Guellil

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