À l’approche du sommet du G20, prévu aujourd’hui à Rio de Janeiro, plusieurs centaines de personnes ont défilé samedi dans les rues de la ville en solidarité avec la cause palestinienne. Sous une pluie battante, les manifestants ont marché le long de la célèbre plage de Copacabana, tandis que des policiers et des soldats étaient déployés pour assurer la sécurité autour du sommet prévu pour lundi et mardi, en présence des dirigeants des grandes puissances mondiales, dont le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping. Des keffiehs et des drapeaux palestiniens étaient visibles parmi la foule, certains manifestants portant des slogans appelant à la fin des relations diplomatiques entre le Brésil et l’entité sioniste. D’autres pancartes ont exigé que les alliés de l’occupation israélienne cessent de financer les agressions militaires israéliennes à Ghaza et au Liban. Une autre initiative symbolique, organisée en marge de cette marche, a consisté en l’installation de 733 assiettes décorées d’une croix rouge sur le sable de la plage. Ce geste visait à rappeler le nombre de personnes, selon l’ONU, souffrant de la faim en 2023, une crise touchant au total 733 millions de personnes à travers le monde. Rappelant que le président brésilien Luiz Inácio Lula Da Silva avait décidé en fevrier dernier de rappeler son ambassadeur en Israël, suite à une vive polémique provoquée par ses récentes déclarations. Lula a comparé la guerre menée par Israël contre Ghaza à « l’Holocauste », qualifiant également Israël de « Hitler ». Cette prise de position a rapidement provoqué une réaction en chaîne au sein du gouvernement israélien. Israël, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Katz, a répondu fermement, affirmant : « Nous ne baisserons pas la tête, et le président brésilien restera une personne non désirée jusqu’à ce qu’il présente des excuses pour ses propos incitatifs. » En réponse, le ministre des Affaires étrangères israélien a convoqué le chargé d’affaires brésilien à Tel-Aviv pour lui signifier son mécontentement et lui « faire des reproches » concernant les déclarations de Lula. Cette tension diplomatique survient dans un contexte international particulièrement sensible, alors que le conflit suscite de nombreuses réactions à travers le monde, notamment en Amérique latine.
Grandioses mobilisations à Vienne, Paris et Berlin
D’autres manifestations de solidarité avec la Palestine ont éclaté samedi soir dans la capitale autrichienne, Vienne, réunissant des Autrichiens d’origines diverses, notamment des personnes d’origine arabe, ainsi que des citoyens autrichiens non arabes. Les manifestants ont exprimé leur soutien au peuple palestinien et dénoncé la guerre d’extermination perpétrée par l’occupant israélien. Cette action s’inscrit dans un contexte mondial de protestations croissantes contre les violences israéliennes, avec des rassemblements similaires dans d’autres grandes villes du monde. Le même jour, des manifestations massives ont eu lieu dans plusieurs capitales mondiales, notamment à Ankara (Turquie), Oslo (Norvège), Berlin (Allemagne), Copenhague (Danemark), Stockholm (Suède), Helsingborg (Suède), Milan et Turin (Italie), ainsi qu’à Paris et Rio de Janeiro. Ces mobilisations ont exprimé une solidarité internationale avec le peuple palestinien et exigé la fin des attaques israéliennes contre Ghaza, le cessez-le-feu immédiat et l’accès humanitaire pour les civils du territoire assiégé. À Paris, la manifestation a pris place de la Bastille, dénonçant la tuerie systématique de personnels médicaux palestiniens, dont des médecins, infirmiers et ambulanciers. Les manifestants ont également condamné la destruction des hôpitaux et l’obstruction de l’aide humanitaire par Israël. Des slogans ont été scandés appelant les puissances occidentales, en particulier la France, à assumer leurs responsabilités légales et morales, en imposant des sanctions à Israël pour ses crimes de guerre, son génocide en cours et son apartheid à l’égard des Palestiniens. À Berlin, une autre manifestation a eu lieu pour afficher la solidarité avec les peuples palestinien et libanais, avec le mot d’ordre « Arrêtez la guerre d’extermination ». Les manifestants ont également dénoncé les tentatives israéliennes de judaïser le Mosquée Al-Aqsa à El-Qods occupée. À Copenhague, des milliers de personnes ont protesté contre l’attaque continue contre Ghaza et le Liban, exigeant la levée du siège sur Ghaza et l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire. Par ailleurs, un collectif de plus de 160 mathématiciens et mathématiciennes du monde entier a publié une tribune dénonçant le génocide en cours à Ghaza. Ils ont appelé la communauté scientifique à suspendre toute collaboration avec les institutions israéliennes qui ne condamnent pas explicitement les atrocités en cours et la colonisation croissante de la Palestine occupée, en violation flagrante du droit international. Ce geste se veut un signal fort de la mobilisation internationale pour mettre fin à l’impunité israélienne.
Les Israéliens indésirables dans les hôtels européens
Les récentes scènes de violence et de banditisme commises par les israéliens, notamment en Hollande et plus récemment à Paris au Stade de France, ont suscité la peur parmi les supporters. Cette barbarie, perpétrée contre les Palestiniens, s’est manifestée dans les rues des capitales européennes, avec des soldats israéliens déployés et d’autres actes de violence signalés. Des médias israéliens ont rapporté que de nombreux hôtels en Europe refusent désormais d’accueillir des citoyens israéliens. Selon une source, ceux qui ont réservé en ligne ont reçu un message les informant qu’ils n’étaient plus les bienvenus dans ces établissements, en raison de leur implication perçue dans les atrocités commises à Ghaza. Le message précisait : « Bonjour, nous vous informons qu’en raison de la responsabilité des Israéliens dans le génocide, ils ne sont pas les bienvenus comme clients dans notre hôtel. Si vous souhaitez annuler votre réservation, nous serons heureux de procéder à une annulation gratuite. » Cela s’ajoute à une « huitième ligne de front » que doit affronter Israël, selon les médias israéliens. Cette nouvelle dynamique se déroule dans un contexte de rejet croissant des israéliens en raison de l’ampleur de l’agression militaire contre Ghaza, avec des exemples notables de tels refus à travers l’Europe, comme récemment en Italie, où un hôtel du nord du pays a également rejeté des réservations faites par des israéliens. Le BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) continue de se propager à travers le monde, avec de plus en plus de manifestations de solidarité avec le peuple palestinien, mais aussi des actions directes contre Israël et ses partisans, dans un contexte de violences israéliennes qui ne cessent de croître.
M. Seghilani