Accueil MONDE COP29 à Bakou, Azerbaïdjan : Les négociations sur le financement climatique « avancent lentement »

COP29 à Bakou, Azerbaïdjan : Les négociations sur le financement climatique « avancent lentement »

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Surnommée la « COP sur le financement climatique », la 29e conférence de l’ONU sur le climat s’est fixé pour objectif d’atteindre une augmentation majeure des engagements financiers pour aider les pays vulnérables à atténuer les impacts du changement climatique et à s’y adapter, mais les négociations « avancent lentement ».
En effet, la dernière série de négociations sur le climat de l’ONU, s’est ouverte lundi dernier à Bakou, en Azerbaïdjan, après une année marquée par de multiples records de chaleur extrême et par un chaos climatique généralisé qui a frappé presque toutes les régions du monde. Selon des sources onusiennes, les négociations qui se déroulent 24 heures sur 24 à Bakou sur le sujet toujours épineux de l’argent « avancent lentement ». Les délégués des pays en développement appellent à des progrès plus nombreux et plus rapides sur le nouveau financement des pertes et dommages et à l’accélération des objectifs en matière d’énergie propre. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), principal organisme scientifique de l’ONU chargé des questions climatiques, émet des avertissements de plus en plus alarmants sur l’accélération du réchauffement climatique. Pour limiter la hausse des températures à 1,5 C au-dessus des niveaux préindustriels, le groupe juge que des investissements substantiels sont nécessaires dans les technologies énergétiques propres, les infrastructures et les mesures d’adaptation. Les pays en développement, en particulier les petits Etats insulaires et les pays les moins avancés, sont particulièrement vulnérables aux impacts climatiques tels que l’élévation du niveau de la mer, les phénomènes météorologiques extrêmes et les sécheresses, souligne le groupe qui préconise « un soutien financier important » pour renforcer leur résilience, faire la transition vers des économies à faibles émissions de carbone et compenser les pertes et les dommages. Le Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Simon Stiell, qui organise les réunions annuelles de la COP, a rappelé samedi, aux dirigeants du G20 que « les progrès du financement climatique en dehors (du processus de la CCNUCC) sont tout aussi cruciaux, et le rôle du G20 est essentiel à sa mission », estimant que « la crise climatique mondiale devrait être la priorité numéro un à Rio la semaine prochaine ». Il a plaidé pour que davantage de subventions et de financements concessionnels soient disponibles et que la poursuite de la réforme des banques multilatérales de développement soit une priorité absolue.
En 2009, lors de la 15e Conférence des Parties à la CCNUCC (COP15) à Copenhague, les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour financer la lutte contre le changement climatique d’ici 2020. Si cet objectif a finalement été atteint en 2022, il a été critiqué comme étant insuffisant et tardif. A la COP29, les négociateurs visent à fixer un nouvel objectif plus ambitieux pour le financement de la lutte contre le changement climatique. Les pays en développement réclament un montant nettement plus élevé, potentiellement de l’ordre de plusieurs milliers de milliards de dollars par an. Cependant, les discussions sur le montant exact et les modalités de versement des fonds restent controversées.

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