Près de 12 millions de nos enfants vont à l’école dans environ 30.000 établissements scolaires pour les trois paliers. Primaire, secondaire et supérieur. C’est le quart de la population totale de notre pays. Ces 12 millions d’élèves sont les adultes de demain qu’il faut dès maintenant former éduquer et protéger. C’est le rôle des parents en premier lieu. Mais pas que lorsqu’il s’agit de risques avérés à l’extérieur du domicile familial. Que ce soit les accidents de la route ou d’autres formes d’agressions comme les drogues, les prédateurs sexuels et autres délinquants et bandits qui rôdent. Les abords des écoles sont des terrains propices à de multiples dangers. Beaucoup de parents tiennent à accompagner eux-mêmes leurs enfants à l’école. Matin, midi et soir. Lundi dernier, le ministre de l’intérieur, Brahim Merad, a déclaré à l’APN que la police (DGSN) « veille à sécuriser les établissements scolaires et leurs abords…suivant un plan d’action étudié qui repose essentiellement sur une approche alliant aspect opérationnel et prévention…cette protection des établissements scolaires vient en tête des priorités pour veiller à la sécurité des élèves et de la communauté éducative… ». Il a ajouté que « les policiers « restent en état d’alerte face à toute urgence signalée par les responsables de ces établissements ». N’hésitant pas à mettre le doigt sur les dangers, le ministre a mis l’accent sur « les risques liés à la consommation de drogues et de psychotropes et les nouvelles menaces cybernétiques et autres phénomènes de la violence en milieu scolaire… » tout en rappelant que « les tentatives d’inonder notre pays de psychotropes et de drogues participent d’une campagne malveillante ciblant la jeunesse ». Cette couverture sécuritaire de nos écoles par les policiers est de grande ampleur. À raison de deux policiers seulement par école, l’ensemble des établissements scolaires nécessite pas moins de 60.000 policiers à plein de temps. En milieu rural, la Gendarmerie nationale aussi a un plan spécifique aux écoles. Dans un communiqué publié le 20 septembre dernier, la gendarmerie a déclaré avoir « déployé un plan de sécurité ambitieux pour assurer la protection des élèves et la fluidité du trafic autour des établissements scolaires. Ce dispositif…s’étend sur l’ensemble du territoire et vise à prévenir les incidents tout en garantissant une circulation routière sans encombre…il (le dispositif) s’accompagne également d’un programme de prévention à l’encontre des fléaux sociaux qui peuvent toucher le milieu scolaire ». Cependant ces dispositifs concernent tout autant « l’ensemble des acteurs et composantes de la société, notamment la famille, la mosquée, les associations, l’école et les médias en vue d’accompagner les efforts des corps de sécurité, de contrecarrer les actions malveillantes et sensibiliser les jeunes aux dangers des drogues ». La protection des enfants est une affaire de tous même si les parents sont les premiers responsables. Devant l’ampleur de la tâche, L’installation de caméras de surveillance à l’extérieur des écoles est plus que recommandée. Reliées à un centre d’observation de la police ou de la gendarmerie, des brigades mobiles peuvent être dépêchées en cas d’urgence. Ce qui permettrait de réduire le nombre d’agents de sécurité permanents à mobiliser. Des équipes mobiles et aléatoires des renseignements généraux ne seraient pas de trop pour se fondre dans la foule toujours présente devant les écoles afin d’être à l’écoute de tout ce qui se trame contre nos bambins. Le problème est trop sérieux pour penser à faire des économies pour sa solution. Il s’agit d’épargner et de protéger 12 millions de nos adultes de demain qui feront avancer le pays. Ne pas réagir serait hypothéquer gravement le devenir de notre nation !
Zouhir Mebarki
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