Riyad a abrité hier le Sommet extraordinaire arabo-islamique. La Palestine et la poursuite de son agression ainsi que l’extension de la guerre sioniste au Liban ont été à l’ordre du jour. « Les participants discuteront de l’agression israélienne qui se poursuit contre les territoires palestiniens et le Liban et des développements régionaux », nous apprend l’agence officielle saoudienne SPA. A souligner que cette réunion a ceci de mérite : elle a remis au cœur des préoccupations la question centrale et commune aux pays arabes et musulmans. En effet, l’action -ou plutôt l’inertie- de la Ligue arabe d’un côté, et celle de l’Organisation de la conférence islamique de l’autre, ayant démontré leur limite pour peser sur le cours des événements qui se développent dangereusement par le fait de l’entité sioniste, le Sommet de Riyad est une alternative qui pourrait renverser la vapeur en faveur de la Palestine. Pour peu que l’engagement et le courage de tous à l’égard de la cause palestinienne soit total. La nécessité de faire front commun contre une entité coupable d’un génocide contre le frère palestinien, requiert de sortir de cette réunion avec des résolutions fermes. Tranchantes et affirmées d’une seule voix. C’est une occasion pour sceller l’entente. Aujourd’hui, au vu de la menace existentielle –pour reprendre le propos du président Abdelmadjid Tebboune évoqué dans son discours à ce sommet- qui pèse sur l’avenir du peuple palestinien, défendre les intérêts stratégiques et suprêmes des pays arabes face à l’agression sioniste est un impératif. En parlant de l’Algérie, tout le monde en conviendra sur le fait qu’elle est en première ligne de défense de cette cause juste. Au-delà qu’elle soit en droite ligne avec sa politique étrangère, c’est une question nationale à l’Algérie, peuple et gouvernement. A Riyad, le président de la République, par la voix d’Ahmed Attaf, est sorti des sentiers battus en entrant dans le vif du sujet dans son allocation. A commencer par dire que, malheureusement, il n’y a aucune perspective concernant l’arrêt des crimes contre l’humanité et du nettoyage ethnique en Palestine occupée, et au Liban depuis l’extension de la guerre. L’incapacité de la communauté internationale, le Conseil de sécurité au premier chef, ainsi que la complicité de l’occident sont criants. Par ailleurs, tout le monde est d’accord sur le fait que l’entité sioniste est allergique à l’idée de création de l’Etat palestinien. Elle ne veut pas d’une solution dans ce cadre. Le ministre des AE sioniste l’a fait savoir hier dans la presse. Ni d’ailleurs accepter l’idée de voir l’Etat de la Palestine jouir du statut de membre à part entière aux Nations unies. Et ni encore moins admettre, comme autre action contre-attaque de la mission algérienne à l’ONU, de geler sa participation à l’AG de l’organisation. Cette entité hors-la-loi dont la machine de guerre continue à broyer des vies d’innocents palestiniens et libanais doit être bannie des instances internationales. La Palestine, en revanche, agressée dans ses territoires, est dans son plein droit de siéger à l’ONU pour préparer les conditions de l’établissement de son Etat indépendant. L’Algérie y tient !
Farid Guellil