La cadence de construction de silos de stockage de céréales connaît une accélération pour aller vite vers l’élargissement des capacités de stockage pour répondre aux récoltes abondantes attendues dans le cadre de la nouvelle politique agricole visant à réaliser l’autosuffisance céréalière et à assurer une sécurité alimentaire durable. Dans ce sens, une série de projets d’investissement va être lancée par le gouvernement dans 52 wilayas pour la construction de centres de stockage intermédiaires qui s’ajouteront à une trentaine de silos de stockage longue durée dans le sud du pays.
On sait que le programme de réalisation de 30 silos de stockage de céréales a été lancé, au début juillet dernier au titre du plan national de développement des cultures stratégiques. Il s’agit du programme portant sur la réalisation de 30 silos et des centres de proximité de stockage de céréales, permettant ainsi d’augmenter les capacités de stockage de céréales à 9 millions de tonnes. En plus du programme en cours concernant la construction et l’équipement de 30 silos stratégiques pour le stockage à long terme dans le sud du pays, la partie relative aux investissements du ministère de l’Agriculture et du Développement rural dans le projet de budget de l’État, indique le lancement d’études pour adapter, suivre, construire et équiper 250 centres locaux de stockage intermédiaire de céréales dans 52 wilayas, dont : Skikda (10 centres), Annaba (4 ), Guelma (9), Constantine (9), Médéa (12), Mostaganem (5), M’sila (7), Mascara (9), Ouargla (9), Oran (7), El Bayadh (7), Bordj Bou Arréridj (6), El Meghair (4), 3 à Touggourt (3), Tindouf (1) et Boumerdès (2). Les investissements du ministère de l’Agriculture et du Développement rural concernent également l’électrification agricole sur une distance de 3.791 km dans 12 wilayas, ainsi que le programme national de culture fruitière rurale au profit de 28 wilayas, et l’ouverture et la préparation de 6 438 km de pistes agricoles. Autre objectif du ministère de l’Agriculture et du Développement rural : l’aménagement de 610 000 hectares, dont 400 000 hectares au profit de 682 investisseurs, des projets structurants de plus de 100 hectares et 210 000 hectares au profit de 16 000 jeunes bénéficiaires, en plus du lancement de 4 100 exploitations d’une superficie de 150 000 hectares dans le cadre de la concession, soit 25 % de l’objectif fixé pour 2025. Les projets des wilayas sont poursuivis dans ce but.
D’une façon générale, le programme du secteur agricole vise à assurer la mise en valeur des terres tout en les valorisant de manière optimale. Parmi les principales mesures prises par le secteur figure la clôture du transfert dans le cadre de la loi 10-03 et la récupération des terres inexploitées, ce processus touche 93 867 bénéficiaires sur une superficie d’un 1 245 386 hectares. À ce jour, plus de 750 000 hectares ont été récupérés, ce qui représente 60 % des terres devant être récupérées et 30 % de la superficie totale allouée dans le cadre de ce programme. Le ministère compte sur la mise en place d’un nouveau système d’accès au foncier par concession, basé sur la simplification des procédures, la digitalisation et l’amélioration du potentiel des terres disponibles notamment, ainsi que des terres dont le potentiel sera avéré et l’affectation du portefeuille foncier total de 550 000 hectares à l’ODAS (Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes).
L’expérience a montré que la mise du foncier agricole à la disposition de personnes incapables de l’exploiter avec compétence, hypothéquait la souveraineté alimentaire. Ce constat avait été avancé, en février dernier, par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali à l’occasion d’une journée parlementaire sur le thème : Foncier agricole, une approche réaliste du principe de ‘la terre à ceux qui la travaillent ».
M. R.