Le Liban sud a été le théâtre d’intenses frappes aériennes menées par l’armée d’occupation sioniste, causant la mort de six personnes. Trois martyrs ont été dénombrés, suite à une attaque sur la ville d’Arabsalim, dans la région de Nabatieh, hier aux premières heures. Un second raid a frappé la ville de Tafahta, dans le district de Saïda, tuant trois autres personnes et blessant plusieurs civils, selon le correspondant d’Al-Mayadeen.
Dans la nuit de dimanche, l’occupant sioniste a également bombardé plusieurs zones, notamment le quartier Jabal à Jbaa, lançant quatre obus à proximité de Burj Al-Muluk. Ces attaques ont aussi touché Khiam et les localités de Rumin, Azzah, Joya, Hallusiya et Deir Qanun Al-Nahr. Dans la région de la Bekaa, un raid sur la ville de Machghara a fait quatre martyrs et trois blessés. Face à cette agression, la résistance islamique libanaise a intensifié ses opérations, menant une série d’attaques ciblées contre des colonies et positions militaires au nord de la Palestine occupée. Au milieu de la nuit, plusieurs colonies sionistes, dont « Iyyelit Hashahar », « Sha’al », « Hatzor » et « Dalton », ont été visées par des salves de roquettes. En parallèle, l’unité de surveillance aérienne de la base de « Meron » a été attaquée. La résistance libanaise a justifié ces frappes comme un soutien au peuple palestinien de Ghaza et à sa résistance, ainsi qu’une défense légitime du Liban. L’organisation a diffusé une vidéo intitulée « Nous ne quitterons pas le champ de bataille… nous ne déposerons pas les armes », montrant ses capacités militaires souterraines, notamment la base « Imad 5 ». Ces images révèlent des combattants préparant des roquettes, réaffirmant la détermination de la résistance à poursuivre la lutte. Cette démonstration de force fait écho à une précédente révélation en août, où la base « Imad 4 » avait été dévoilée, montrant l’arsenal stratégique de la résistance libanaise. Plus forte que jamais, la résistance semble prête à poursuivre son engagement pour défendre ses terres et soutenir les causes arabes, face à une escalade israélienne persistante.
L’armée de l’occupant s’attaque aux équipes de secours à Ghaza
Les bombardements de l’armée de l’occupant sioniste se sont intensifiés sur la bande de Ghaza, causant de nombreuses victimes parmi les civils. D’après le correspondant d’Al-Mayadeen, un violent raid a frappé la région de Jabaliya, au nord du territoire, accompagné de tirs de fumigènes sur la zone de Qassasib à l’est du camp. Dans le nord de Ghaza, une série d’explosions successives a été signalée dans le secteur de Beit Lahya, en particulier dans la région d’Al-Fakhoura, déjà ciblée par des frappes continues. Depuis treize jours, les services de défense civile ne peuvent intervenir dans cette zone en raison des attaques répétées de l’occupant, laissant des milliers de Palestiniens sans soins ni aide médicale. Au nord, l’armée sioniste a attaqué les équipes de secours, confisquant leurs véhicules et forçant la plupart d’entre elles à se replier vers le sud. Sept membres du personnel de secours ont été arrêtés. Au centre de Ghaza, deux Palestiniens ont été tués dans le bombardement de deux maisons dans le camp de Nuseirat, alors que les navires de guerre israéliens ont pilonné les côtes du camp avec plusieurs obus. Dans le sud, cinq autres Palestiniens ont été blessés dans une attaque aérienne visant une habitation de la région de Qizan Rashwan, au sud de Khan Younès. Tous ont été transportés à l’hôpital Nasser pour y recevoir des soins d’urgence. La localité d’Al-Qarara, au nord-est de Khan Younès, a aussi subi des tirs intensifs de chars. Les sources médicales rapportent que la campagne militaire sioniste, qualifiée de « crime de purification ethnique et de génocide » par les observateurs internationaux, se poursuit depuis un mois et a causé la mort de 1 800 Palestiniens dans la province du nord de Ghaza, laissant 4 000 blessés et des centaines de disparus. Le nombre de civils souffrant des destructions des infrastructures de santé et de l’interdiction de l’aide humanitaire rend la situation humanitaire désastreuse, tandis que l’armée empêche l’accès à l’eau et aux vivres pour environ 400 000 personnes, dont plus de 100 000 enfants. Le siège imposé par l’armée sioniste depuis le 5 octobre a également détruit toutes les structures de santé de la province nord, y compris les hôpitaux, les centres de défense civile et les infrastructures vitales. En parallèle, les routes et réseaux d’eau et d’assainissement sont gravement endommagés, transformant la province en zone sinistrée.
La résistance palestinienne cible un site militaire occupé avec un drone « Zouari » à Netzarim
La résistance palestinienne a annoncé avoir ciblé un site militaire de l’occupant à Netzarim à l’aide d’un drone « Zouari ». Dans une opération conjointe avec les forces de la résistance palestinienne, cette dernière a bombardé le secteur de Netzarim avec deux roquettes de type 107. La résistance palestinienne a également diffusé des images montrant des attaques contre des véhicules de l’armée occupante qui avaient pénétré dans le nord du camp de réfugiés de Nusseirat, à l’aide de mortiers et de roquettes à courte portée. Plus tôt, la résistance palestinienne a annoncé avoir abattu un drone israélien lors de sa mission de reconnaissance dans l’espace aérien du secteur est de Ghaza. De son côté, la résistance palestinienne a publié des images montrant la prise de contrôle par ses combattants de drones utilisés par l’occupant israélien pour mener des missions de renseignement dans le ciel de la ville de Ghaza. Selon un correspondant de la chaîne al-Mayadeen à Ghaza, « la résistance s’engage dans des affrontements avec les forces d’occupation dans les zones ouest de la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza ».
Mise à feu de véhicules et attaques de colons en Cisjordanie occupée
Des colons armés ont incendié une vingtaine de véhicules palestiniens dans la ville d’Al-Bireh et dans la localité de Deir Dibwan, à l’est de Ramallah. Des sources locales indiquent que les colons ont également tiré en l’air et vers les véhicules de la défense civile à leur arrivée pour éteindre les flammes. Face à ces attaques, la présidence palestinienne appelle la communauté internationale à intervenir pour protéger la population palestinienne et stopper les violences. Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé « l’inaction internationale » qui, selon lui, encourage les milices de colons à perpétrer les crimes observés à Ghaza en Cisjordanie occupée. Les factions de résistance ont fermement réagi, qualifiant ces attaques de “nouvelle étape de terrorisme” et appelant à une escalade de la confrontation pour repousser ces agressions.
Les agressions des colons en Cisjordanie, qui incluent des attaques contre les cueilleurs d’olives et les propriétaires terriens, s’inscrivent dans une stratégie de terreur visant à déposséder et chasser les Palestiniens de leurs terres.
L’UNICEF dénonce les frappes sionistes et les violations des principes humanitaires
L’UNICEF a vivement condamné les récentes frappes meurtrières de l’armée de l’occupant sioniste sur Ghaza, ayant causé la mort de plus de 50 enfants en seulement deux jours. Selon Catherine Russell, directrice exécutive de l’UNICEF, ce dernier week-end a été le plus sanglant depuis le début de l’offensive dans la région. Les bombardements ont ciblé des bâtiments résidentiels abritant des centaines de civils, dont de nombreux enfants, dans une escalade de la violence. Mme Russell a qualifié les attaques récurrentes sur les infrastructures civiles de Ghaza de « violation continue des principes humanitaires », alertant sur « un sombre chapitre dans ce conflit. » Elle a exprimé ses inquiétudes face à l’intensité des frappes qui touchent indistinctement les civils, aggravant la crise humanitaire dans la région. Kazem Abou Khalaf, porte-parole de l’UNICEF, a également dénoncé les actes de l’armée sioniste, déclarant que « ce qui se passe à Ghaza dépasse toutes les limites et enfreint les lois internationales. » Selon lui, la décision des autorités israéliennes de mettre fin aux activités de l’UNRWA en Palestine menace gravement l’aide humanitaire dans le territoire. L’UNRWA, considérée comme essentielle pour l’assistance aux réfugiés palestiniens, joue un rôle crucial à Ghaza. Abou Khalaf a souligné que « la récente loi adoptée par le Knesset constitue une escalade historique sans précédent contre les agences des Nations Unies, » une décision qui a provoqué des réactions d’indignation au sein des instances palestiniennes, arabes et internationales.
Le porte-parole de l’UNICEF a également évoqué la situation alarmante des enfants de Ghaza : un enfant sur cinq souffre de malnutrition, et plusieurs sont en état de dénutrition avancée. En outre, 120 000 enfants de moins de dix ans nécessitent des vaccins, mais seuls 94 000 ont pu être vaccinés en raison des conditions difficiles. « Nos appels incessants pour un cessez-le-feu à Ghaza et au Liban restent sans réponse, » a-t-il regretté. Dans un contexte tendu, Yisrael Katz, ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste, a officiellement notifié aujourd’hui aux Nations unies l’annulation de l’accord de 1967 avec l’UNRWA, après l’adoption par le Knesset d’une loi visant à mettre fin aux activités de l’agence en Palestine. L’UNRWA a dénoncé cette décision comme une « attaque historique et sans précédent » contre les agences de l’ONU. Les conséquences de cette décision inquiètent profondément les acteurs humanitaires, d’autant plus que l’UNRWA représente l’épine dorsale de l’aide humanitaire à Ghaza, où la population civile est déjà prise au piège d’un siège prolongé et d’une violence qui n’épargne ni les infrastructures ni les vies innocentes.
M. Seghilani