Au 392ème jour de l’agression sur Ghaza, des dizaines de Palestiniens ont été martyrisés ce matin, principalement dans le centre de la bande de Ghaza, sous une pluie de bombardements sionistes intensifiés.
En réponse, la résistance palestinienne, à travers ses différentes factions, poursuit ses opérations contre les forces d’occupation, infligeant de lourdes pertes. La résistance palestinienne, a ciblé un transporteur de troupes sioniste avec une roquette antichar dans l’ouest du camp de Jabaliya, au nord de Ghaza. L’unité a aussi affirmé avoir détruit un char de type « Merkava » à l’aide de deux engins explosifs puissants dans la même zone. Par ailleurs, mercredi, la résistance palestinienne a annoncé la destruction de quatre autres chars « Merkava », un transporteur de troupes et deux bulldozers militaires « D9 » à Beit Lahia, au nord de la bande de Ghaza. Les opérations de résistance se multiplient alors que la résistance palestinienne, affiliée au Jihad islamique, a annoncé jeudi avoir détruit un transporteur de troupes sioniste à l’aide d’un engin explosif préalablement installé dans la région d’Al-Atatra, également au nord de Ghaza. De leur côté, la résistance palestinienne a visé le quartier général de commandement et de contrôle des forces ennemies stationnées autour de Netzarim avec une salve de missiles « Hasib 111 ». Un communiqué émis par Abu Khaled, porte-parole des forces du martyr Omar Al-Qassem de la branche militaire du Front démocratique de libération de la Palestine, souligne la continuité des affrontements au nord de la bande de Ghaza, où toutes les factions armées de la résistance palestinienne s’emploient à contrer les tentatives de contrôle du territoire par l’occupant et à empêcher le déplacement forcé des habitants. Hier matin, la résistance palestinienne a lancé une attaque de missiles de type « 107 » contre des positions de commandement de l’occupation situées près de la station d’Abu Jrad, à l’est de Rafah. En parallèle, le porte-parole de l’armée de l’occupant sioniste a confirmé vendredi la mort d’un officier de la brigade Givati, qui avait été grièvement blessé le 17 septembre dernier dans le sud de Ghaza lors d’un affrontement armé. Cet incident, qui avait également blessé quatre autres soldats, est survenu après l’explosion d’un engin dans un bâtiment à Rafah. L’armée sioniste a, il y a trois jours, reconnu la perte de quatre autres soldats, incluant un officier, lors des combats acharnés de Jabaliya. ans un contexte où les forces d’occupation sionistes maintiennent un siège étouffant et continuent de commettre des massacres contre les civils dans le nord de Ghaza, la résistance ne cesse de riposter, infligeant des pertes sévères aux forces ennemies sur tous les fronts.
Trois massacres en 24 heures
Les forces d’occupation ont commis trois massacres contre des familles dans les dernières 24 heures, faisant 55 martyrs et 186 blessés qui ont été transportés vers les hôpitaux de Ghaza. La famille Abu Nasr, frappée sans avertissement préalable lors d’un bombardement sur un projet résidentiel à Beit Lahia, au nord de Ghaza, a été décimée, ne laissant que quelques survivants. L’immeuble, qui abritait 250 civils, a été totalement détruit. « Nous avons avancé parmi les corps de nos proches, et avons enterré 117 membres de notre famille », a rapporté un survivant. Dans cette même région, la famille Al-Ghandour a également été entièrement exterminée par une frappe israélienne. Au centre de Ghaza, les bombardements nocturnes et ceux de hier matin ont tué 47 civils et blessé des dizaines d’autres, en majorité des femmes et des enfants, lors des frappes sur Deir al-Balah, le camp de Nuseirat et la zone de Zawaida. Au sud, l’artillerie israélienne a pilonné la ville de Qarara, au nord de Khan Younès, causant des destructions supplémentaires et plongeant les résidents dans la panique. Depuis le début de l’agression le 7 octobre 2023, les attaques se multiplient à Ghaza dans toutes les zones du territoire, intensifiant les destructions et les massacres ciblant principalement les enfants, les femmes et les civils. Le bilan des martyrs à Ghaza a grimpé à 43 259, principalement des femmes et des enfants, avec 101 827 blessés.
Pillage et violence en saison de récolte
L’armée sioniste, qui poursuit son génocide des Palestiniens, est non seulement composée de criminels, mais aussi de voleurs, bénéficiant du soutien inconditionnel des pays occidentaux détenteurs du veto, à leur tête les États-Unis. Ces agissements se traduisent par des violations quotidiennes des droits des Palestiniens, notamment à travers des incursions militaires, des confiscations de biens et des attaques contre des civils. Récemment, les forces d’occupation ont procédé à la confiscation de plusieurs véhicules et au vol de sommes d’argent dans des maisons lors d’une opération dans le village d’Abouwain, au nord de Ramallah. Parallèlement, des incidents violents se sont intensifiés, notamment avec des colons qui ont attaqué le village de Burqa, à l’est de Ramallah. Selon des sources locales, une centaine de colons ont pris d’assaut la région de Wadi al-Shami, mais ont été repoussés par les habitants. Les attaques des colons se sont intensifiées durant la saison de la récolte des olives. Selon l’Autorité de résistance au mur et aux colonies, depuis le début de la saison jusqu’au 29 octobre, 239 attaques ont été signalées contre les cueilleurs d’olives, dont 109 cas d’interdiction d’accès à leurs terres. Ces actes violents ont conduit au décès de Hanan Abdul Rahman Abu Salama, 60 ans, originaire du village de Faqou’a, et à plus de 50 blessés. De plus, des centaines d’arbres d’olivier ont été incendiés ou déracinés, et leurs fruits ont été confisqués. Le 31 octobre, les forces d’occupation israéliennes ont également confisqué un véhicule lors d’une incursion dans la ville de Khader, au sud de Bethléem. Des sources ont rapporté que l’armée s’est déployée dans les quartiers de Dar Salah, al-Balou’, al-Bawaba et autour de la mosquée, entravant le mouvement des véhicules et poursuivant les jeunes. Dans un autre incident, des colons ont mis le feu à des terres agricoles dans la plaine de Ramin, à l’est de Tulkarem, affectant gravement des cultures d’olives. Les flammes, alimentées par le vent, ont même menacé les tentes des colons eux-mêmes, qui ont alors tenté de chasser les cueilleurs d’olives sous la menace des armes. Les récentes escalades de violence soulignent l’urgence d’une action internationale pour soutenir le peuple palestinien face à cette oppression systématique. Les violations des droits de l’Homme doivent être dénoncées et les responsables tenus pour compte. La solidarité internationale est essentielle pour mettre fin à ces crimes et garantir le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la justice.
M. Seghilani
