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Les racines de l’État

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Séance plenière à l’APN, jeudi dernier. « La question du développement local est au centre de l’intérêt de l’État qui a adopté une vision globale visant à transformer les collectivités locales en pôles attractifs pour l’investissement, afin de créer de la richesse et réaliser un équilibre dans le développement » a précisé le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, jeudi dernier, à la séance plénière de l’APN consacrée aux questions orales. Il a résumé les grandes lignes de l’engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, concernant la gestion locale et son rôle dans l’édification de l’Algérie nouvelle. Cette orientation rappelée par le ministre de l’Intérieur, devra être la « boussole » des travaux de la commission nationale de la révision des codes de la commune et de la wilaya, installée par le chef de l’État au début de ce mois. Il est clair que la commune et la wilaya forment la base de l’État. Ses racines. Et c’est précisément pourquoi une commission est à pied d’œuvre pour formuler, corriger et renforcer les textes législatifs en vigueur actuellement. Le code communal date du 22 juin 2011, tandis que le code de wilaya date du 21 février 2012. Après quatorze années d’exercice, une remise à niveau et, par certains aspects, des corrections s’avèrent nécessaires.
D’autant que la vision du président Tebboune qui s’inscrit dans le vaste projet de l’Algérie nouvelle est novatrice. Faire de la commune et de la wilaya des «pôles attractifs pour l’investissement » donne le signal pour une grande réforme qui englobe les textes réglementaires mais aussi les comportements des élus. Faire en sorte que l’APC soit débarrassée des lourdeurs et entraves empêchant une gestion managériale. Projet ambitieux s’il en est et qui doit être accompagné par l’État représenté par les Walis. Accompagné ne veut pas dire « étouffer ». Une grande marge d’action et de manœuvre doit être accordée au président d’APC et aux élus qui le secondent. La dépénalisation de l’acte de gestion des élus et une participation active de la société civile doivent être bien étudiées par la commission en charge de la révision. Dans le premier cas, la nécessité d’un contrôle régulier des comptes tandis que dans le second cas l’introduction d’une mini consultation populaire pour les projets d’envergure, peuvent prévenir bon nombre d’aléas. Le tout adossé soit à une prestation de serment soit à une charte d’éthique ou aux deux à la fois.
Du contenu du projet de révision des deux codes dépendra la réussite du développement local tant attendu par les citoyens de toutes les localités du pays. Il faudra en finir avec des APC limitées à tenir à jour l’état civil et à délivrer des actes administratifs aux citoyens. Ce qui génère et favorise la bureaucratie voire même la corruption. Il faudra engager les élus sur la base de bilans annuels soumis au quitus de la wilaya et rendus publics obligatoirement. Avec la participation active des citoyens. En gardant toujours à l’esprit que c’est pour leur bien-être!
Zouhir Mebarki

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