Paix version criminel de guerre

Que reste-t-il de paix au Proche-Orient lorsque c’est l’agresseur sioniste en chef, lui-même, Benjamin Netanyahou pour ne pas le nommer, qui s’affuble du costume de victime ? Nous vivons dans un monde à l’envers. Un monde qui s’est fourvoyé dans l’absurdité où les criminels de guerre se pavanent dans les couloirs de l’ONU sans qu’ils ne soient inquiétés. Ni par un Conseil de sécurité censé faire appliquer ses propres résolutions et la force du droit international, et ni encore moins par les injonctions d’une Cour internationale de justice qui a qualifié d’illégale l’occupation sioniste des territoires palestiniens. Le sieur de Tel-Aviv nous l’a appris, vendredi dernier, à nos dépens. Par sa seule présence déjà, le boucher de Ghaza fait honte à l’organisation internationale. Comble de l’ignominie, c’est lorsqu’il monte à la tribune de l’ONU, prend la parole et fait « la leçon de paix ». Il s’est adressé qui plus est à l’opinion mondiale qui assiste, à l’instant même, aux bombardements meurtriers de l’armée sioniste. En Palestine, depuis le 7 octobre 2023, comme au Liban maintenant. « Israël cherche la paix, Israël veut la paix, Israël appelle à la paix (sic) ! » Ce sont bien là les propos débités par Netanyahou devant un parterre de chefs d’États, de représentants de gouvernements et de délégations diplomatiques. Tous étaient témoins des propos abjects du sinistre personnage à la mine lugubre qui vient d’essuyer la première volée de bois vert : sifflé, hué et boycotté par une grande partie des délégations. Celui à l’ordre duquel plus de 41 000 Palestiniens ont été tués et plus de 96 000 autres ont été blessés. Le paria, c’est celui qui vient de couper la tête au chef charismatique du Hezbollah après l’emblématique leader du Hamas. Deux figures de proue de la résistance, palestinienne et libanaise, contre l’expansionniste sioniste qui ne sont, à vrai dire et au sens combatif du terme, pas mortes. D’autres Nasrallah et Haniyeh sont déjà là pour perpétuer la tradition de lutte. Ainsi, lorsque c’est l’assassin en chef des Palestiniens, Iraniens, Yéménites, Syriens et Libanais qui en parle, à quelle paix peut-on aspirer dans le Moyen-Orient ? Ce vendredi à l’ONU, Netanyahou a provoqué le monde, a défié la communauté internationale, a insulté les martyrs tombés sous ses bombes et ses balles assassines, a bafoué la dignité et a perverti les valeurs humaines. Nelson Mandela et ses pairs qui ont façonné la paix doivent se retourner dans leurs tombes. Il est vrai que l’entité d’occupation « veut la paix » en exterminant et poussant à l’exil les Palestiniens et les Libanais. En tranchant la gorge des enfants et des femmes à Ghaza, en Cisjordanie occupée et partout ailleurs où elle continue à dérouler et à étendre sa machine de guerre dans le but de construire une illusion nommée « Grand Israël ».
Farid Guellil