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Blé algérien, retour à l’export

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C’est l’automne. La campagne labours-semailles bat son plein. Sur plus de 3 millions d’hectares, 55%, soit un million 600 mille hectares, seront consacrés au blé dur et le reste partagé entre l’orge et le maïs. Cette campagne ne ressemble pas aux précédentes. D’abord parce que le président Tebboune a décidé d’accorder tous les moyens nécessaires aux agriculteurs pour leur permettre de pousser leur production au maximum. L’objectif est d’atteindre l’autosuffisance du pays en blé dur dès la prochaine saison des moissons. D’autre part, même la nature a été clémente cette année. Après une longue période de sécheresse, les pluies automnales favorables aux labours-semailles sont de retour dans quasiment toutes les régions du pays. Ce qui vient s’ajouter à la concrétisation de l’engagement, lors de la dernière campagne électorale, du président Tebboune d’atteindre « l’autosuffisance en blé dur en 2025, et en orge et maïs en 2026 ». C’est dans ce sens que notre ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa, a présidé, jeudi dernier, « une réunion nationale de préparation de la campagne labours-semailles, avec les présidents des unions des coopératives de céréales et de légumineuses sèches ». Au cours de cette rencontre le ministre a annoncé « la mise à disposition de 4,2 millions de quintaux de semences et d’une quantité suffisante d’engrais au profit de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), afin d’atteindre l’objectif fixé… (tout en appelant) les cadres de l’OAIC à assurer la disponibilité des semences aux agriculteurs, citant les nouvelles mesures prises dans ce sens, dont la consécration d’un quota pour chaque wilaya ». Dans la continuité des phases d’une culture intensive des céréales, Cherfa a rappelé aux responsables du secteur, le renforcement « des capacités de stockage des céréales avec les nouveaux centres qui seront réceptionnés à partir de mars prochain dans la perspective de couvrir toutes les wilayas du pays ». Rien n’est laissé au hasard pour relever le défi. La saison précédente, nous avions atteint « 80% de nos besoins en blé dur » avait annoncé le président de la République lors du Conseil des ministres du 23 juin dernier. Ce qui avait, de l’avis de notre ministre de l’Agriculture « assuré 1,2 milliard de dollars au profit du Trésor ». Ce chiffre sera dépassé cette saison. Sans oublier les mégaprojets en partenariats de production de blé dans le Grand Sud, notamment à Adrar et Timimoune.
D’ailleurs, Cherfa a souligné lors de la réunion de jeudi dernier que « le secteur de l’agriculture et des céréales en particulier sera la locomotive qui permettra au pays d’atteindre l’objectif tracé de 400 milliards de dollars du PIB ». Il faut se souvenir que l’Algérie a été, durant plus d’un siècle (de 1710 à 1829), le principal fournisseur de blé de la France. Il s’agit, donc, d’une réhabilitation de nos capacités. Lorsque celle-ci est planifiée à la veille du 70ème anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le serment fait à nos chouhada est tenu.
Zouhir Mebarki

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