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Algérie, l’inévitable changement

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Ceux qui ont suivi de près la campagne électorale l’ont très certainement remarqué. Les trois candidats l’ont dit différemment mais ils se sont engagés à aller vers ce même objectif. À Boumerdès où il était samedi dernier, Youcef Aouchiche, le candidat du FFS a promis- si les Algériens le choisissent pour diriger le pays- « d’édifier une Algérie différente sur tous les plans ». Le même jour, à Skikda, le secrétaire général du mouvement Ennahda qui soutient et représente le candidat du MSP, Abdelaâli Hassani Chérif, a déclaré que « le programme électoral (de son candidat NDLR) est une opportunité pour le changement ». Quant au candidat indépendant et président sortant, Abdelmadjid Tebboune, son engagement pour « une Algérie nouvelle » ne date pas de cette campagne mais du début de son premier mandat. Il a déjà bien avancé vers son objectif. Bien sûr, il lui faudra encore un peu de temps pour consolider la partie réalisée et achever la partie restante. Cet objectif commun à nos trois candidats est louable dans son intention. Il reste cependant à savoir ce que chacun mettra dedans. Pour Tebboune c’est l’instauration d’un État social tel qu’il est prévu dans la déclaration du 1er Novembre 1954. Son objectif est, principalement, marqué par son insistance à éradiquer les zones d’ombre et la création des vastes conditions idoines pour le bien-être de tous les Algériens sans exclusive. Pour Aouchiche son « Algérie différente » passe par le changement du régime présidentiel actuel à un « régime semi-présidentiel avec plus de prérogatives au Parlement ». Ce qui reste à définir. On sent, toutefois, de la prudence dans l’engagement du candidat qui semble utiliser des ballons de sonde. Ce qui n’est pas le cas pour le candidat Hassani Chérif qui, lui, se propose d’instaurer carrément un « régime parlementaire ». Le choix des deux candidats à opérer un changement institutionnel est effectivement déterminant pour le futur du pays et de la nation. Cependant nous laissons le débat sur les avantages et les inconvénients des différentes institutions nécessaires à la gouvernance d’un pays pour une autre édition. L’essentiel à comprendre, dans cette nécessité de changement, est sans conteste l’attente des Algériens d’une vie meilleure. Réellement et non pas comme on a pu l’entendre par le passé, un simple slogan. C’est sur cette note principale que se refermera, demain, la campagne électorale. Pour le bilan, c’est la sérénité et la bienséance qui ont prévalu de bout en bout. Quant à l’espoir, celui-ci repose sur la participation citoyenne au scrutin le 7 septembre prochain. Et après en cas de second tour. Dans tous les cas de figure, le changement en Algérie est inévitable. Les trois candidats s’y sont engagés. Chacun à sa manière, certes, mais tous sont convaincus qu’il n’est plus possible de tolérer l’immobilisme. À l’électeur de voter pour le candidat qui propose le changement qu’il attend et qui lui convient le mieux !
Zouhir Mebarki

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