Fini les préparatifs. Les trois candidats et leurs représentants partiront, dès demain, programme en main, à la conquête des voix. Ils aborderont en détail les sujets de leurs promesses. De ce qu’ils comptent réaliser, une fois à la tête de l’État et durant les cinq années du mandat. En attendant que soit précisé le choix du candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, entre son bilan et ses réalisations qui doivent se poursuivre, Youcef Aouchiche candidat du FFS et Abdelali Hassani Cherif candidat du MSP ont déjà rendu public le programme qu’ils vont défendre durant les vingt jours que durera la campagne électorale. Sur les chaînes de télévisions et les radios publiques durant les temps impartis par le tirage au sort de l’ANIE. Dans les salles dédiées aux meetings et qui sont identifiées et réparties dans toutes les wilayas du pays. Jamais, au grand jamais dans les mosquées. Ni dans les établissements d’enseignements. Ni dans des espaces dépendant des institutions publiques. Pour les affiches électorales, il en va de même. Leur utilisation est codifiée. Les espaces dédiés à cet effet ont été délimités dans les rues et des panneaux ont été installés pour recevoir ces affiches. Au-delà de ce « mode d’emploi » de la campagne électorale, les programmes que nous avons parcourus sont chargés de promesses sur le plan social et politique. Un peu moins sur la vie économique et culturelle. Sur la politique internationale encore moins. Les candidats n’auront pas la tâche facile car l’électeur algérien de 2024 n’est pas le même que celui du 20ème siècle. Si on lui promet, au futur, un salaire mirobolant sans le suivre par la source de son financement, il demeurera sceptique. La campagne électorale ne réussira qu’à ceux qui sauront « accrocher » des arguments fiables à leurs promesses. Ceci dit, il y a un autre écueil que les candidats devront impérativement enjamber. Celui du respect de la loi sur le financement électoral. Il s’agit de l’ordonnance n 21-01 portant loi organique relative au régime électoral du 10 mars 2021. Un seul compte bancaire pour toutes les transactions financières (recettes et dépenses). Il devra faire attention à la provenance de ses revenus financiers et des limites légales des dons. Le plafond des dépenses est fixé pour le candidat à 12 milliards de centimes pour le 1er tour et à 14 milliards de centimes pour le 2ème tour. Enfin ultime précision, tout le monde s’accorde à dire que plus le taux de participation à l’élection présidentielle est élevé plus le poids de l’Algérie sera renforcé principalement sur la scène internationale. Sauf que ce taux de participation dépend essentiellement de la qualité de la campagne électorale. En clair, la participation des électeurs est de la responsabilité des candidats. C’est pourquoi ils doivent veiller au choix judicieux de ceux qui vont les représenter. Cette campagne électorale influera sur le taux de participation au scrutin du 7 septembre prochain. Ainsi que sur le choix du prochain président !
Zouhir Mebarki