La coopération algéro-nigérienne est relancée dans le domaine pétrolier. À la suite des réunions à Niamey avec la société nigérienne de pétrole (Sonidep S.A), le groupe Sonatrach a annoncé la reprise de ses activités pétrolières au Niger.
La décision a été prise à la faveur d’une visite de travail du ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, les 6 et 7 août dans ce pays, accompagné du PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi et des cadres du ministère et du groupe public. « Sipex », filiale de Sonatrach, reprend donc ses travaux sur le bloc « Kafra », avec un planning de réalisation convenu d’un commun accord, selon un communiqué de Sonatrach. Il a été également convenu qu’un suivi mensuel de l’avancement du projet « Kafra », soit mis en place, à travers un comité mixte de suivi, à l’effet de s’assurer de la mise en œuvre effective des travaux ». La même source indique que des axes de coopération entre Sonatrach et Sonidep S.A ont également été identifiés notamment dans le domaine de la formation et du développement des compétences, ainsi que les perspectives de relance de projets d’envergures, à l’instar du projet de pipeline transsaharien TSGP, selon le communiqué. Il s’agit d’une « opportunité précieuse pour les parties en vue de renforcer leur relation bilatérale et de favoriser le développement durable de l’industrie pétrolière et gazière, à l’échelle régionale tout en œuvrant ensemble vers des objectifs communs », souligne le communiqué de Sonatrach. La coopération bilatérale a été évoquée lors de la rencontre de Mohamed Arkab avec le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances du Niger, Ali Lamine Zeine Mahaman. Les deux parties se sont félicitées « des résultats encourageants » enregistrés au niveau du Bloc Kafra (Nord du Niger), affirmant l’engagement de relancer ce projet, de travailler ensemble afin de réunir toutes les conditions idoines à la réalisation des objectifs escomptés, et d’accompagner la République du Niger dans ses efforts visant à devenir un des producteurs de pétrole en Afrique. Dans le même contexte, Mohamed Arkab a souligné la disponibilité du groupe Sonatrach à accompagner la compagnie nigérienne SONIDEP, pour le développement de ses capacités dans le domaine des hydrocarbures sur l’ensemble de la chaîne de valeur, ainsi que pour la formation et le développement des capacités de ses employés. Le Premier ministre nigérien a exprimé la volonté de son pays de renforcer les relations de coopération bilatérales, notamment dans le domaine de l’énergie, « y compris dans son volet relatif au secteur des hydrocarbures, étant un des domaines de coopération les plus prometteurs entre l’Algérie et le Niger, compte tenu de l’expertise et du savoir-faire algériens dans ce domaine et des richesses naturelles dont regorge le Niger ». La concrétisation du projet du gazoduc transsaharien (TSGP) reliant le Nigéria, le Niger et l’Algérie a été évoquée lors des rencontres de Mohamed Arkab, à Niamey, aussi bien avec Ali Lamine Zeine Mahaman, qu’avec le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké. Le ministre algérien de l’Energie et des Mines et le Premier ministre nigérien ont souligné l’importance de ce projet au niveau régional, africain et international, et son rôle dans le développement socio-économique. La rencontre avec le ministre nigérien du Pétrole a été « l’occasion de réaffirmer l’importance de poursuivre les réunions de coordination en vue d’examiner les aspects du projet du gazoduc transsaharien (TSGP) », selon les indications d’un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines. Les deux parties ont fait le point sur « l’état de la mise en œuvre des décisions prises lors des rencontres entre les trois ministres responsables des hydrocarbures de l’Algérie, du Niger et du Nigéria, dont la dernière a eu lieu en juillet 2022 à Alger ». Le ministère a également rappelé que cette dernière rencontre avait été couronnée par la signature d’un mémorandum d’entente entre l’Algérie, le Niger et le Nigéria, réaffirmant « l’engagement des trois pays à poursuivre et à achever les travaux des groupes d’experts pour concrétiser ce projet stratégique et la ferme volonté des parties prenantes d’aller de l’avant dans sa réalisation ».
M’hamed Rebah