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LE CONSEIL DE LA NATION DENONCE L’ALIGNEMENT SUR LE PLAN D’AUTONOMIE AU SAHARA OCCIDENTAL : « Honteuse décision française »

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Le Sénat a dénoncé énergiquement une tentative désespérée du Gouvernement français de légitimer la colonisation marocaine du Sahara occidental. Scandaleux de la part d’un membre permanent du Conseil de sécurité censé faire respecter les résolutions sur les pays réfractaires au droit international.
Jamais une telle position française dans le dossier de la dernière colonie en Afrique n’a provoqué, à juste titre, l’indignation générale en Algérie, en ce sens que le pays qui ne badine pas les causes justes qui supposent, en vertu d’un principe sacrosaint de sa politique étrangère, un alignement sur le droit international. Après la réaction auguste de la diplomatie algérienne, place au Parlement national sous sa première Chambre de passer au savon la décision française qu’il qualifie de honteuse et de scandaleuse.
En effet, dans un communiqué signé par son bureau et présidé par son président Salah Goudjil, le Conseil de la nation « condamne et désapprouve vivement »  le soutien « honteux du Gouvernement français » au plan d’autonomie marocain pour le territoire du Sahara occidental. Pour le Conseil, il s’agit d’une « dérive hasardeuse » qui « torpille les efforts de l’ONU », qui inscrit le Sahara occidental, depuis des décennies, sur la liste des territoires en attente de décolonisation.
« Cette décision à rebours des us diplomatiques à l’échelle mondiale est symptomatique d’un troc des principes contre des intérêts », dénonce le communiqué, estimant que la France, par cette décision, piétine les résolutions onusiennes et les avis consultatifs de ses organes et cautionne l’occupation d’un Etat membre fondateur de l’Union africaine.
L’institution dirigée par Salah Goudjil, moudjahid de son état, explique qu’en agissant de la sorte, la France officielle renonce à ses obligations de membre permanent du Conseil de sécurité et foule aux pieds la légalité internationale, les résolutions onusiennes et le droit international, soulignant que « la décision du Gouvernement français de reconnaître l’occupation du Sahara occidental et son soutien à la thèse marocaine visent vainement à saper les efforts des organisations internationales et régionales en faveur de l’exercice par le peuple sahraoui de son droit légitime à l’autodétermination ».

« Tentative désespérée » de réhabiliter l’esprit colonial
En poursuivant, le Conseil a estimé que cette décision est une « tentative néocoloniale désespérée de légitimer cette idéologie honnie ». « Elle révèle, une nouvelle fois, des relents colonialistes dans les politiques du Gouvernement français, qui reste nostalgique d’un passé colonial honteux, dont les horreurs et les atrocités sont encore vivaces dans la mémoire nationale et mondiale et dont les terribles conséquences témoignent encore de ses crimes contre l’humanité en Algérie, en Afrique et dans le monde », soutient la même source. Face à cette dérive politique et diplomatique, le Conseil confirme que l’Algérie ayant combattu le colonialisme par le passé continuera à le honnir, quelles que soient ses formes et son origine. Et « tout comme elle faisait la distinction entre le peuple français et le régime colonial français, elle fait aussi la distinction aujourd’hui entre le peuple marocain et le régime du Makhzen ».
Par ailleurs, le Sénat a réorienté son viseur pour cibler le Parlement français, qui, s’ « immisçant dans la question de la surveillance des droits de l’homme dans les pays d’Afrique du nord à travers les recommandations du Parlement européen, doit prendre position et amener son Gouvernement à revoir ses calculs et à corriger sa vision étriquée de la situation actuelle aux niveaux régional et international ». Enfin, le bureau du Sénat a rappelé les positions constantes de l’Algérie nouvelle, dont les fondements sont posés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, envers les causes justes, dont celle du Sahara occidental. Dans ce cadre, il a réaffirmé son soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance et à la défense de sa patrie et de ses richesses par tous les moyens de résistance légitimes garantis par le droit international.
Farid Guellil

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