L’armée israélienne attire les déplacés dans des pièges mortels en les incitant à se rendre dans certaines zones du sud de Ghaza prétendument sûres, selon le bureau d’information gouvernemental de la bande de Ghaza.
Selon ce communiqué, l’armée israélienne a diffusé des cartes trompeuses des zones sud de Ghaza, les présentant comme sécurisées, afin de convaincre les déplacés de s’y rendre, pour ensuite les éliminer. Ces appels sont non seulement mensongers mais aussi extrêmement dangereux pour la vie des citoyens. Le bureau d’information de Ghaza a également mentionné que les appels répétés de l’entité sioniste aux habitants de Ghaza pour se déplacer vers le sud du secteur visent à les attirer dans des pièges mortels et à les exécuter sommairement, citant des exemples récurrents d’exécutions sommaires sur les rues Al-Rashid à l’ouest de Ghaza et Salah Al-Din à l’est. Le bureau a souligné que cette répétition d’erreurs graves et de tragédies coûte la vie aux citoyens, soulignant que les plans de l’occupation israélienne sont clairs et visibles pour tous les membres du peuple palestinien. En parallèle, l’armée israélienne a lancé une opération terrestre à Ghaza, demandant aux habitants et aux déplacés de plusieurs zones ciblées par les attaques de quitter ces endroits. Cette opération inclut le siège de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), qui a déclaré que les familles évacuées par Israël des zones de Ghaza sont contraintes de migrer vers des zones dangereuses et dévastées. L’UNRWA a expliqué, dans une publication mardi, que malgré les avertissements israéliens sur les évacuations, le déplacement forcé des familles se poursuit, soulignant qu’il n’y a aucun endroit sûr où les déplacés palestiniens peuvent se rendre. « Les bombardements continuent dans la bande de Ghaza, forçant les gens à se rendre dans des zones détruites malgré le risque de munitions non explosées », a-t-elle ajouté. Elle a précisé que près de 1,9 million de Palestiniens ont été déplacés de force depuis le début de la guerre israélienne contre la bande de Ghaza le 7 octobre dernier.
Sept enfants parmi des martyrs dans des raids sionistes
Sept enfants sont tombés en martyrs et plusieurs civils ont été blessés lors d’un bombardement israélien sur le camp de Bureïj, au centre de la bande de Ghaza. Les forces d’occupation ont commis trois massacres contre des familles à Ghaza, entraînant la mort en martyrs de 50 personnes et faisant 130 blessés au cours des dernières 24 heures. Des sources locales ont rapporté que l’armée israélienne avait visé un rassemblement de citoyens près du rond-point d’Abu Rasas dans le camp central de Ghaza. Par ailleurs, quatre Palestiniens ont été tués et d’autres blessés lors d’une frappe aérienne israélienne sur le marché de Nusseïrat, également au centre de Ghaza. L’armée d’occupation a également pris pour cible un camp de réfugiés au centre de la ville de Rafah avec des missiles. Neuf civils, dont des enfants, ont été tués lors d’un autre raid aérien israélien au centre de la bande de Ghaza. Un civil a péri et d’autres ont été blessés dans un bombardement d’artillerie dans le quartier de Sabra, au sud de Ghaza. Plus tôt, trois civils ont été tués et d’autres blessés dans un bombardement israélien contre un groupe de civils dans le quartier de Tal Sultan, à l’ouest de Rafah. Les sources ont précisé que des hélicoptères Apache israéliens avaient tiré sur les zones à l’ouest de Rafah. Le bilan des victimes de l’agression israélienne depuis le 7 octobre dernier s’élève à 38 243 martyrs et 88 033 blessés. Il est à noter qu’il y a encore des milliers de victimes sous les décombres et dans les rues, inaccessibles pour les équipes de secours.
8 941 élèves tués depuis le 7 octobre
Depuis le début de la guerre israélienne le 7 octobre contre la bande de Ghaza, le ministère de l’Éducation a rapporté que 8 941 élèves sont tombés en martyrs et 14 894 blessés. Dans un communiqué publié hier, le ministère a précisé que le nombre de décès parmi les élèves à Ghaza depuis le début de l’agression s’élevait à plus de 8 840, avec 14 389 blessés. En Cisjordanie, 101 élèves ont été tués et 505 blessés, avec 357 arrestations supplémentaires. Le ministère a également signalé que 497 enseignants et administrateurs ont perdu la vie et 3 426 ont été blessés à Gaza et en Cisjordanie, avec plus de 111 arrestations en Cisjordanie. En outre, 353 écoles gouvernementales, universités, et bâtiments universitaires ainsi que 65 installations de l’UNRWA pour les réfugiés ont été bombardés et vandalisés dans la bande de Ghaza.
Un génocide nutritionnel
Les experts des droits de l’Homme de l’ONU ont accusé, hier, l’entité sioniste de mener une campagne délibérée de famine ciblée, provoquant la mort d’enfants à Ghaza, une zone soumise à des agressions israéliennes brutales depuis neuf mois. Dans un communiqué relayé par les médias, dix experts indépendants des Nations unies ont déclaré que cette campagne constituait une forme de violence génocidaire ayant entraîné une famine généralisée dans toute la bande de Ghaza. Ils ont souligné que trente-quatre (34) Palestiniens, dont la majorité sont des enfants, sont décédés depuis le 7 octobre des suites de malnutrition.
Ils ont également mentionné le cas d’un enfant palestinien de six ans mort de famine, de déshydratation et de manque d’accès aux soins médicaux dans le centre de Ghaza, portant le nombre de victimes de malnutrition dans l’enclave à 41, selon des sources médicales citées par l’agence de presse palestinienne, Wafa. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a estimé, lundi qu’un demi-million de personnes à Ghaza faisaient face à des niveaux de famine catastrophiques. En juin dernier, le Bureau des médias à Ghaza avait averti que plus de 3 500 enfants palestiniens risquaient de mourir à cause de la malnutrition aiguë, exposés aux maladies infectieuses et affectés dans leur croissance et leur développement. Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène des attaques qualifiées de génocidaires contre Ghaza, causant la mort de dizaines de milliers de civils, principalement des femmes et des enfants, ainsi qu’une crise humanitaire sans précédent et une destruction massive des infrastructures.
Grand risque d’épidémies
Le Croissant Rouge palestinien a averti, lundi, des risques d’épidémies parmi les déplacés à Ghaza, touchée par un conflit génocidaire depuis le 7 octobre dernier.
En raison de graves pénuries de carburant, la société de secours a dû suspendre l’activité de 18 de ses ambulances, suscitant des préoccupations quant à la propagation de maladies parmi les personnes déplacées. Le Croissant Rouge de Ghaza a appelé la communauté internationale à intervenir de manière urgente pour éviter une catastrophe humanitaire imminente. Malgré les attaques répétées des forces d’occupation contre ses équipes, il a souligné avoir réussi à lever le siège au nord de Ghaza.
M. Seghilani
